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le Jeudi 29 mai 2014 14:40 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Autochtones

Négociations sur le transfert de responsabilité Quatre signataires s’ajoutent à l’entente

Négociations sur le transfert de responsabilité Quatre signataires s’ajoutent à l’entente
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Sous réserve de ratification, une entente avec le Dehcho serait imminente.
 

Le 26 mai, le local 67 des Métis de Fort Liard, les Premières Nations de Salt River, Acho Dene Koe et Deninu Kue ont signé l’Entente sur le transfert des responsabilités avec les gouvernements territorial et fédéral. Ils pourront donc participer au partage des 25 % des revenus des ressources avec les autres signataires autochtones de l’entente, le Conseil tribal des Gwich’in, la Société régionale inuvialuite, la Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement tlicho.
Les quatre nouveaux groupes sont les premières communautés à signer l’entente hors d’une gouvernance régionale. La Nation Acho Dene Koe et les Métis de Fort Liard se sont dissociés du Dehcho afin de stimuler leur développement économique et de régler leurs revendications territoriales en suspens, aux TNO, mais aussi au Yukon et en Colombie-Britannique. Ces deux derniers sont cependant exclus de l’entente entérinée lundi dernier. Il y est cependant mentionné que la Première Nation Acho Dene Koe et le gouvernement canadien « exploreront les options pour identifier des processus afin de régler les problèmes transfrontaliers ».
« Nous nous sommes séparés du Dehcho quand nous avons commencé à négocier, de dire le chef Acho Dene Koe, Harry Deneron, ça ne veut pas dire que nous n’avons pas de bonnes relations avec eux. » « Nous voulions signer comme un ensemble, explique le sous-chef et négociateur Deninu K’ue, Robert Sayine, mais les autres communautés de l’Aikatcho ne voulaient pas signer ou n’étaient pas prêtes. Alors nous avons décidé de continuer, il y avait une occasion pour nous, pour le travail, la formation et les jeunes. »

Vers une entente globale
Le premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, Bob McLeod, a indiqué que les prochaines négociations ne se feraient pas avec les communautés mais avec les gouvernements autochtones régionaux. « Nous sommes très proches d’avoir une entente avec les Premières Nations du Decho, affirme-t-il, mais il faudra que ce soit ratifié. Pour ce qui est d’Akaitcho, il y a maintenant un précédent en place, la porte est ouverte pour les autres si elles veulent nous joindre. Des rencontres sont prévues et maintenant que Lutsel’Ke a un nouveau chef, je m’attends à ce que les discussions se poursuivent. »
Bob McLeod n’a pas spécifié de dates pour ces signatures, mais il a précisé que ce serait préférable qu’elles se fassent d’ici un an, puisqu’après cette échéance, le gouvernement fédéral cessera de financer les déplacements liés au processus.

Un moment historique
Un grand nombre de représentants du gouvernement et des communautés signataires étaient présentent le 26 mai, pour ce qu’il est convenu d’appeler un moment historique. « Ce modèle de partenariat intergouvernemental avec les gouvernements autochtones, a affirmé Bob McLeod devant l’assemblée, est le seul de ce genre au Canada. Je crois qu’avec le partage des revenus des ressources, les Territoires du Nord-Ouest ont montré un exemple que tous les gouvernements canadiens devraient suivre. Les jours d’une société divisée et des citoyens de seconde classe sont terminés. Nous avons un futur ensemble, nous sommes plus forts ensemble. »
« Sans développement sur la terre, tu n’as rien, a dit le chef de la Première Nation Acho Dene Koe, Harry Deneron. Je suis content de travailler avec le GTNO. Ensemble, nous pouvons avoir une bonne gestion et minimiser l’impact environnemental du développement. » « C’est une journée historique, a ajouté la chef de la Première Nation de Salt River [Akakaitcho], Frieda Martsello. Il y a eu beaucoup de bosses sur la route, mais nous accomplissons notre destin comme entité distincte. »
Robert Sayine a quant à lui rappelé les antagonismes de jadis aux TNO et l’héritage à laisser. « J’ai été chef durant des années, a-t-il rappelé. C’était toujours le gouvernement contre les Autochtones. Je suis content de pouvoir dire qu’ici, nous travaillons ensemble. Je n’ai jamais été contre le développement, mais ça doit être bien fait et nous devons en bénéficier. Il faut préparer le terrain pour les prochaines générations afin qu’elles puissent vivre une belle vie. »