Cela fait près de 25 ans que je suis familier avec le petit monde de l’éducation en français aux TNO. J’ai vu passer bien du monde et plusieurs sont encore actifs à l’un ou l’autre niveau du milieu de l’éducation : je pense ici aux Jean-Marie Mariez, John Stewart, Raymonde Laberge, etc.
Mais en lisant à propos de la nomination intérimaire d’Yvonne Careen au poste de directrice générale de la commission scolaire, ça a éveillé tout un remous de souvenirs en pensant aux trois sœurs Leblanc qui ont marqué la petite histoire de l’éducation en français langue première aux TNO.
Il y a d’abord eu Bernadette Leblanc-Fortier. Originaire de la Saskatchewan, de parents très impliqués dans la francophonie de Saskatoon, Bernadette a été la force derrière la mise en place du système d’instruction en français à Yellowknife, puis de l’acquisition des droits de gestion. À la fin des années 1980, alors que son aîné aura bientôt à fréquenter une école, Bernadette décide en compagnie d’autres parents qu’il est temps de demander une école française à Yellowknife.
Après des mois de démarches et de représentations auprès des gouvernements fédéral et territorial, voilà que l’école Allain St-Cyr voit le jour en septembre 1989. Ce ne sera qu’un début pour Bernadette alors que se dessine au Canada tout un mouvement de revendication des droits à la gestion scolaire, résultat de la décision de la Cour suprême en 1990 dans la cause Mahé, en Alberta.
Quand Bernadette a quitté les TNO, l’école avait son conseil scolaire, l’ancêtre administratif de la commission scolaire actuelle. À son départ, sa jeune sœur était toujours enseignante de français. Quelques années plus tard, elle-même mère de famille, Yvonne Leblanc-Careen, rejoint le système de français langue première, notamment à titre de directrice de l’école Allain St-Cyr au cours des dernières années.
En cours de route, une autre sœur fait sa marque, car Marie Leblanc-Warrick sera aussi bien impliquée dans le système d’instruction en français, notamment comme directrice générale de la Commission scolaire francophone.
L’Ouest canadien est finalement une bien petite place et on ne devrait pas être surpris que trois sœurs fransaskoises se soient retrouvées aux TNO et y aient laissé des traces indélébiles. Depuis plus de 25 ans, la vague des sœurs Leblanc continue de façonner notre système scolaire et je ne peux qu’être fier de les avoir connues et de continuer à les observer à l’œuvre.
Les quatre finissants de 2014 de l’école Allain St-Cyr sont un bel exemple des résultats de notre système scolaire et est une belle illustration des efforts des sœurs Leblanc.
Éditorial La vague blanche
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