Des bons coups à suivre, des idées à s’inspirer, quelques organismes communautaires ténois reçoivent des conseils sur la diversification de leur financement.
Sous l’initiative du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest, Maurice Chiasson, un consultant en gestion stratégique et organisationnelle, a présenté à plusieurs organismes ténois de nombreux exemples de diversification du financement non gouvernemental récolter au sein de la francophonie canadienne.
Le consultant en gestion stratégique explique que son approche répond à un besoin : « Depuis quelques années, il y a eu stagnation au niveau du financement public. J’ai vu le besoin d’aider les organismes à diversifier leur financement. Ces deux dernières années, j’ai monté cette présentation après des recherches et des études de cas partout au Canada. » L’intervention qui s’est déroulée sur du 16 au 17 avril à Yellowknife, permet aux organismes de bien comprendre qu’il faut les ressources nécessaires pour mener leurs actions. « Comme l’argent, c’est le nerf de la guerre, il ne faut pas tout miser sur les fonds gouvernementaux, mais également viser les fonds non gouvernementaux pour vraiment que les organismes puissent se pourvoir d’une autonomie », rabâche-t-il.
Chiasson avance que sa première intervention dans un milieu communautaire remonte à un an en Saskatchewan, et dit ne pas avoir encore de rétroaction concernant l’impact de ses interventions. « J’invite les organismes à adopter une stratégie, alors je n’ai pas encore d’exemple concret qui a été mis en place suite à mon passage. Par contre, ce que j’ai relevé aux TNO, c’est que le volet diversification du financement semble moins évident à mettre en œuvre que le volet partage des services. C’est plus à la portée de certains groupes d’effectuer des économies d’échelle et de générer des ristournes aux organismes qui s’impliquent. »
Pourtant, lors d’une séance d’exercice en groupe, deux exemples sur trois dévoilaient des idées de diversification de services pour certains organismes communautaires afin de générer d’autres revenus. Les participants à cette présentation en français ont dit avoir reçu un regain d’énergie pour faire face à la diversification financière.
Le consultant reconnait qu’un des défis des organismes communautaires est la mémoire corporative. « Je mets l’accent sur les politiques de gestion de risque et de mémoire corporative qu’un organisme devrait se doter. Car la communication de l’information est importante au sein des employés, mais aussi au sein du conseil d’administration. »
Il donne néanmoins pour exemple le travail de la communauté franco-ténoise de se doter d’un centre communautaire, et affirme que dans ce cas ce n’est pas uniquement le manque de mémoire corporative qui n’a pas fait aboutir ces efforts de rationalisation des dépenses. Il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en jeu dans ces projets collectifs. Et même quand on y travaille, une politique de gestion ne garantit pas que la mémoire corporative ne se perde pas.
Durant la présentation, Maurice Chiasson a souvent souligné la valeur des efforts de gouvernance communautaire et comment un plan de développement global était une étape dans la bonne direction pour qu’une communauté chemine vers les mêmes buts tout en ayant des organismes qui respectent leur mission et leurs moyens.