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le Jeudi 4 août 2016 17:51 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Autochtones

Femmes et filles autochtones disparues et assassinées L’enquête nationale officiellement lancée

Femmes et filles autochtones disparues et assassinées L’enquête nationale officiellement lancée
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Le gouvernement canadien a annoncé le mandat ainsi que la nomination des cinq commissaires responsables de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ce mercredi 3 août, au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau.

 

Des cinq personnes nominées, on compte entre autres la commissaire en chef, l’honorable Marion Buller, première femme membre des Premières Nations à avoir été nommée juge en Colombie-Britannique et la commissaire Michèle Audette, ancienne présidente des femmes autochtones du Québec.

Dans le mandat de l’enquête, les commissaires sont tenus d’examiner les causes sous-jacentes qui contribuent à la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Ceux-ci ont également le devoir de répertorier les répercussions des politiques et des pratiques des institutions gouvernementales, telles que celles des forces policières et de l’aide à l’enfance. Il s’agit de comprendre pourquoi les taux de violence augmentent, et de formuler des recommandations à cet égard.

Parmi les recommandations, sont attendues : des mesures concrètes pour éliminer les causes systémiques de la violence et pour accroître la sécurité des femmes et des filles autochtones; des façons d’honorer et de commémorer les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées; un rapport provisoire pour l’automne 2017 et un rapport final à la fin de 2018.

« Trop de vies ont été touchées par cette horrible tragédie nationale », affirme Denise Stonefish, présidente du Conseil des femmes de l’Assemblée des Premières Nations et Grande chef adjoint de Association des Iroquois et des indiens unis. « Le fait que le gouvernement du Canada ait finalement accepté de lancer une enquête nationale constitue un jalon important. »

Le processus préalable à l’enquête est en cours depuis décembre dernier et comprenait 18 séances auprès des survivantes, familles, proches des victimes, organismes communautaires et plusieurs experts, en plus d’un sondage en ligne.

Le début des travaux par la Commission est prévu pour le 1er septembre 2016