Le gouvernement des TNO et son voisin, le gouvernement du Yukon mènent la même bataille depuis quelques années : le développement de l’éducation en français langue première. Si les deux juridictions avaient les mêmes défis en partant, il semble qu’elles obtiendront deux résultats différents.
Après la construction d’écoles de calibre élémentaire au tournant du millénaire, les deux gouvernements ont ensuite occulté le dialogue avec leur population, jusqu’au point où les commissions scolaires francophones, revendiquant l’égalité avec les écoles anglophones, les confrontent en justice. Procès similaires sur les infrastructures et le droit de gestion, menés par les mêmes avocats.
L’histoire a voulu que le procès du Yukon soit invalidé, alors que le procès ténois se dirigeait tout droit vers la Cour suprême. La plus haute instance n’ayant pas voulu départager leur cause, les TNO se sont retrouvés avec les gains et les pertes ordonnés au final par sa Cour d’appel.
C’est l’après-procès qui a tout changé. Le Yukon n’a pas souhaité recommencer un procès et a entamé un travail collaboratif entre son gouvernement et sa commission scolaire francophone. La mise sur pied d’un comité de règlement pour ajuster les questions en suspens sans retourner au tribunal est désormais un point fort de la relation entre les deux parties.
La preuve, le 30 août, c’est un communiqué de presse commun qui annonce le nouveau règlement adopté pour les admissions aux écoles de français langue première. Ils sont dans le même bateau qui a le vent en poupe. Aux TNO, la directive ministérielle n’a pas été annoncée à sa publication le 11 août dernier.
La commission scolaire francophone n’en connaissait pas le contenu et ne dérougit pas que cette Directive 2016 ne répond pas à ses attentes. Un lien de confiance s’est forgé au Yukon. Aux TNO, l’engouement d’un réchauffement des relations n’a pas tenu l’été.