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le Jeudi 10 novembre 2016 16:05 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Économie

Saveurs de l’Artisan Le tour du monde via la 48e Rue

Saveurs de l’Artisan Le tour du monde via la 48e Rue
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Saveurs de l’Artisan a organisé la dégustation de sept petits plats faits maison pour quelques chanceux, le 7 novembre. Un préambule pour le palais, avant l’ouverture officielle de la boutique gourmande qui aura lieu le 21 novembre prochain.

« Je veux ramener mes voyages ici et faire découvrir ces pays aux gens [qui vont venir visiter la boutique] », raconte Étienne Croteau, chef et propriétaire de Saveurs de l’Artisan. Sur place, 85 épices (incluant 15 mélanges) seront en vente. Quotidiennement, un repas chaud sera disponible en plus des salades et des plats surgelés faits maison.

N’ayant pas peur de partager ses secrets, le chef souhaite faire découvrir de nouvelles saveurs à ses visiteurs. Il veut leur enseigner comment utiliser les épices et les mélanger. « On marchande les saveurs », explique-t-il simplement.

Lors de son événement préouverture, dix personnes ont été sélectionnées au hasard, en participant au concours #letusspiceupyourlife sur les réseaux sociaux. Accueillis par un cocktail aux arômes de framboises, de litchi et de menthe, sept plats et sept pays ont été présentés aux invités.

« On a mixé la promotion [tout en leur demandant] : Est-ce que vous aimez ça? Qu’est-ce qui fonctionne? », expose le multidiplômé en gastronomie et en gestion de projets.

Le voyage — le temps d’une soirée — a commencé dans le Nord, avec bison et morilles, pour ensuite visiter les pays suivants : Maroc, Afghanistan, Singapour, Inde, Mexique et Thaïlande. Le chef a partagé à chaque plat ses trucs de cuisine en intégrant quelques anecdotes, avec une touche musicale de chaque pays en arrière-plan.

Une invitée, Beth Stewart, a confié que mis à part les hamburgers et les spaghettis, la cuisine se veut un défi au quotidien. Elle achètera certes quelques épices, mais prévoit plutôt venir chercher des plats préparés maison. Cai Long, qui participe à la dégustation juste à côté d’elle, acquiesce. D’autres cuistots plus accomplis sont prêts à intégrer de nouvelles saveurs à leur cuisine, écoutant attentivement les instructions du chef.

La petite histoire
« J’habitais près du marché Jean-Talon, dans Rosemont-La Petite-Patrie. Ça faisait deux ans que j’étais à Montréal, je n’étais jamais allé au Marché Jean-Talon encore. Je m’y suis rendu en vélo. Juste voir le marché pendant l’été… je devais me calmer parce que je voulais tout acheter », confesse-t-il.

Il arrive devant la boutique qui s’appelait Olive et épices à l’époque.?

« Je rentre là et j’arrive devant un meuble. Je vois plein de plateaux avec des épices de tous genres et je me dis… c’est quoi ça? Julianne est là et je lui dis : “OK… vous en avez beaucoup. […] j’aimerais en sentir quelques-unes.? »

Après une heure et demie, il se résigne à rentrer chez lui, en laissant son nom et son numéro de téléphone, au cas où ils auraient besoin de bénévoles. Deux jours plus tard, il reçoit un appel. Olive et épices lui offre un emploi et il accepte, passionné (alors qu’il était barman et faisait quatre fois le salaire).

Maintenant propriétaire de Saveurs de l’Artisan, il travaille avec Érica Ing, qui agit à titre de gérante et de responsable des communications. À la suite de l’ouverture, le local sera également hôte d’une école de cuisine, d’expériences découvertes culinaires, d’activités corporatives, et pourra être utilisé pour des cocktails dinatoires.

Manger local
Pour l’été prochain, Étienne Croteau espère avoir une serre pour cultiver ses propres légumes et les utiliser dans ses recettes. « On veut du local, on va en avoir », dit-il. À ce projet, s’ajoutent deux vaches qui lui permettront de produire yogourts et fromages frais.

Pour le moment, Saveurs de l’Artisan intègrera, entre autres, des poissons locaux à son menu.