Fred Sangris, ancien chef de la Première Nation des Dénés Yellowknives, a dévoilé l’histoire de cette dernière pour ensuite inviter les participants à un cours de wiìliìdeh, avec Alessandro M. Jaker, du Alaska Native Language Center. Il a présenté ce dialecte de la langue tlicho parlé à Yellowknife et dans ses environs.
À la fin de la présentation, Randy Freeman, nouveau retraité, mais tout de même contractuel avec la Première Nation des Dénés Yellowknives, a évoqué l’importance de retourner aux noms traditionnels des lieux aux Territoires du Nord-Ouest, projet auquel il croit depuis une trentaine d’années.
Le souhait est de remplacer les noms colonialistes que les explorateurs et les géologues ont apportés, selon Freeman. « Yellowknife River, c’est Franklin qui l’a appelée ainsi… », a-t-il expliqué à la suite de l’activité. Il estime qu’il n’y a pas moins de 400 noms à corriger et à remplacer sur les cartes. Lacs, ruisseaux, îles, rivières, etc. feront partie du projet.
« C’est beaucoup de travail et c’est le même genre de processus par lequel certaines collectivités sont passées, par exemple, le nom Lutsel K’e avait été remplacé par Snowdrift et est revenu au nom d’origine [en 1992] », a-t-il affirmé.
« Maintenant, je rassemble les informations de différentes sources pour avoir les noms traditionnels exacts. Alessandro écoutera la prononciation des ainés pour pouvoir la reproduire et s’assurera de l’orthographe. Tous ces renseignements seront intégrés dans le document qui sera présenté au gouvernement », conclut Randy Freeman. On envisage également de mettre en ligne une carte interactive, qui inclurait la prononciation des mots, afin de soutenir la transition auprès du public.