La décision du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest d’accepter l’offre d’Ottawa sur les transferts en santé est discutable. Et « discutable » est ici le terme approprié.
On peut croire, comme la députée Julie Green, que Bob Mcleod a ployé un peu vite aux pressions fédérales et qu’il aurait pu obtenir des gains plus substantiels en demeurant solidaire des provinces non-signataires. Ça se défend.
On peut tout aussi bien donner raison au pragmatisme d’un Cory Vanthuyne, en convenant qu’Ottawa n’allait pas cracher le motton de sitôt et que, dans les circonstances, mieux vaut une offre à rabais que rien du tout.
C’est discutable. Ça se discute.
Or pour discuter, il faut communiquer, interagir. Et ça, le gouvernement de Bob Mcleod ne l’a pas fait. Il n’y a pas que L’Aquilon qui s’est buté à un refus quand il a voulu jouer son rôle en demandant des explications au gouvernement qui venait de prendre une décision discutable concernant le financement de son plus imposant poste budgétaire. Toutes les salles de nouvelles des TNO se sont fait dire que M. Mcleod n’allait pas être disponible avant au moins la fin de la semaine. Une éternité en information.
Pour un gouvernement qui s’est fait élire en promettant plus de transparence, cette allergie à la reddition de comptes paraît plutôt mal.
Bonne ou pas, l’entente sur la santé? J’aurais bien voulu en discuter avec vous, or nous n’avons pas eu les moyens de le faire. Ce que je peux vous dire, en tous cas, c’est que si cette décision avait été aussi formidable que ce que voulait faire croire le ton enthousiaste des rédacteurs de communiqué de la Colline parlementaire, le gouvernement aurait déployé des nuées de relationnistes pour inciter les médias à chanter ses louanges.
Il a préféré se taire.