Que ce soit les compressions budgétaires des programmes d’études postsecondaires, la planification stratégique concernant les langues officielles, les constructions des gymnases pour les écoles francophones, et le financement des programmes de prématernelle, le ministre Moses doit répondre en chambre à différents sentiments des résidents du Nord : grogne, incompréhension, anxiété, espoir?
Il y a quelques années, c’était la Santé que l’on saignait, puis la fonction publique. L’éducation est essentielle au développement de la société et c’est pour cela que le ministère représente 1/5 des dépenses gouvernementales. Dans un territoire qui a du mal à retenir sa population active, et qui a un taux d’accroissement démographique de 0.8%, fournir des outils et des structures pour éduquer ses résidents est indispensable. Le gouvernement se doit de vivre avec la réalité, mais ne devrait pas hypothéquer l’avenir de ses résidents.
Ainsi, Justin Trudeau ne pouvait pas tomber mieux pour ceux qui pensent que le fédéral doit investir plus encore dans le développement du Nord canadien. Diversion, obligations, ou nature des choses, le Premier ministre qui se déplace pour la première fois aux TNO débarque alors que la politique territoriale vit des moments charnières avec le dépôt et le vote sur l’adoption du budget. Trudeau va rencontrer des Ténois qui vont lui demander des comptes… et des selfies.