le Dimanche 20 avril 2025
le Jeudi 4 mai 2017 11:40 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Santé

Assainissement de la mine Giant Mesurer l’exposition à l’arsenic

Assainissement de la mine Giant Mesurer l’exposition à l’arsenic
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Dr Laurie Chan de l’Université d’Ottawa a dévoilé, lors d’une assemblée publique, les principales étapes d’une étude sur la santé et les niveaux d’exposition à l’arsenic des résidents de Ndilo, Dettah et Yellowknife. Des membres du public présents ont fait entendre leurs préoccupations. 

Afin de s’assurer que les travaux d’assainissement de la mine Giant n’affecte pas négativement la santé des résidents de Yellowknife, Ndilo et Dettah, un programme de suivi des effets sur la santé (PSES) évaluera les concentrations d’arsenic et d’autres contaminants des participants. Le début de la collecte de données est prévu pour l’automne 2017.

C’est en réponse aux inquiétudes du public que l’Office d’examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie entame ce projet de surveillance continue de la santé.

Cet été, environ 2000 résidents sélectionnés, âgés de 6 à 79 ans, recevront une invitation à participer au programme de recherche. Les résidents intéressés qui n’auront pas reçu d’invitation pourront aussi se porter volontaires.

Les participants auront un questionnaire sur les habitudes de vie à remplir et des échantillons d’ongles d’orteils, d’urine et de salive à fournir. Les dossiers médicaux seront également étudiés.

À la suite des tests, les participants recevront les résultats avec une lettre explicative et pourront consulter un professionnel de la santé pour plus de détails, s’ils le requièrent.

Des tests seront à nouveau effectués en 2022-2023 auprès des 6 à 18 ans et cinq ans plus tard, auprès des 6 à 18 ans et des 19 à 79 ans. Pour le moment, le gouvernement fédéral s’est engagé à financer l’étude pour une durée de cinq ans. L’équipe de recherche de l’Université d’Ottawa devra donc s’assurer de recevoir les subventions nécessaires pour les années suivantes alors que l’objectif est de poursuivre l’étude sur le long terme.

Réception mitigée
Le député de Frame Lake, Kevin O’Reilly, présent lors de l’assemblée publique, a demandé si la population exposée à des hauts niveaux d’arsenic dans le passé – comme des anciens travailleurs de la mine Giant – seraient contactés dans le cadre de cette recherche.

Laurie Chan a affirmé que le programme actuel tiendra compte des niveaux d’exposition à l’arsenic lors des travaux d’assainissement de la mine, donc à partir de maintenant vers l’avenir.

Le chercheur a dit vouloir soutenir la communauté à mettre une telle recherche en place, mais ne pourrait pas axer cette recherche sur le passé.

« Les gens de cette communauté veulent savoir ce qui est arrivé, savoir si c’est sécuritaire de vivre ici et continuer de vivre ici. Nous avons besoin d’une étude d’impact et de regarder dans le passé, le niveau [d’arsenic] auquel la population a été exposée », a mentionné le député O’Reilly.

« Ce travail doit être fait pour répondre aux questions que les gens ont dans la communauté », a-t-il renchéri.

Mike Byrne a travaillé en surface ainsi que dans les sous-terrains de la mine Giant. Il a passé une partie importante de sa vie sur le territoire de Yellowknife. Durant la présentation, Mike Byrne a mentionné la nécessité d’avoir une étude d’impact, qui analyserait le passé, en ajoutant : « Nous n’aurons jamais le réconfort dont nous avons besoin, par le biais de cette étude ou de tout travail d’assainissement jusqu’à ce que la dernière miette de ce trioxyde soit éliminée par bactérie ou shipped the hell out of here ». 

Population transitoire
Une autre préoccupation énoncée lors de la rencontre publique a porté sur la population transitoire de la région de Yellowknife. Des membres du public ont demandé comment le suivi auprès des participants serait effectué. Le chercheur a affirmé que premièrement, les participants invités devront être résidents depuis un minimum d’un an. Dans le cas où, lors des tests de suivi cinq ans plus tard, des participants auraient déménagés, de nouveaux participants seraient recrutés.

Autres recherches en cours
Deux autres recherches ont lieu actuellement en lien avec la santé et la mine Giant : une évaluation des risques pour la santé humaine et l’environnement par l’agence gouvernemental CanNor, qui vise à détecter la présence de contaminants dans l’environnement et à évaluer les diverses sources potentielles d’exposition à l’arsenic et à d’autres contaminants ; ainsi qu’une étude du Dr Ketan Shankardass, de l’Université Wilfrid Laurier, qui porte sur les effets indirects sur la santé provoquée par le stress lié à l’exposition potentielle à l’arsenic.