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le Jeudi 1 juin 2017 11:46 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Économie

Marché fermier Vos légumes au marché?

Marché fermier Vos légumes au marché?
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Pour cette cinquième saison du marché fermier, on retrouve quelques nouveaux vendeurs et aussi, une nouvelle stratégie participative afin d’accroitre l’offre de produits maraichers locaux.

Le marché fermier occupera à nouveau le parc Samba K’e tous les mardis en soirée, dès le 6 juin à Yellowknife. Parmi les nouvelles saveurs : des plats marocains, des bagels à la montréalaise et un kiosque de la Première Nation dénée de Yellowknife (YKDFN), où des jeunes serviront de la nourriture afin de récolter des fonds pour le centre jeunesse de Ndilo.

Au cours des dernières années, les clients qui fréquentent le marché ont fait part de leur intérêt pour plus de produits maraichers locaux. « On a décidé cette année de prendre ça en main. On va faire un appel aux résidents de Yellowknife, d’apporter au marché leur surplus de légumes », annonce la présidente du marché fermier et fermière, France Benoit.

Donner, marchander ou apprendre
Les jardiniers des environs pourront décider parmi trois options : faire le don de leurs récoltes; partager les revenus avec le marché, qui s’occupe de la vente; ou devenir apprenti pour découvrir le processus de vente et de marketing des produits.

Mme Benoit expose qu’une personne qui quitterait Yellowknife pour des vacances, par exemple, pourrait faire le don de ses légumes. La personne responsable de garder la maison arrose, mais le propriétaire fait appel au marché fermier, qui viendra récolter la laitue, les fines herbes. Les produits sont vendus au marché et l’organisme garde les revenus.
Autre option : « Quelqu’un peut dire venez chercher ce dont vous avez de besoin et on partage les revenus », indique la présidente. Si les légumes sont vendus, les revenus sont partagés entre le marché et le jardinier.?

Dernière option : certains jardiniers pourraient venir eux-mêmes vendre leurs produits, quelques semaines pendant l’été, pour un petit pourcentage des revenus et apprendre à nettoyer les produits, faire l’emballage, le marketing, pour pouvoir plus tard s’impliquer à long terme. France Benoit décrit que « c’est une façon pour eux d’apprendre dans un endroit sécurisé qu’on leur donne ». À son avis, comme le marché détient les permis et les assurances, cela est une occasion pour les personnes de tenter l’expérience sans trop de risque.

Elle explique que ces options visent à faciliter la participation des gens qui travaillent, dans le cas où ils n’auraient simplement pas le temps ou pour éviter qu’ils aient à amener une montagne de légumes au travail : « c’est pour ça qu’on fait ce genre de partenariat-là, où on peut envoyer quelqu’un faire la récolte avec eux, ou sans eux. »

Le ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement a financé l’embauche d’une personne qui coordonnera ce volet cette année. Cette ressource sera entièrement dédiée à la gestion du projet, pour répondre aux courriels et aux appels ainsi que pour gérer cet espace propre au marché. Les vendeurs de ces produits seront regroupés au même endroit sur le site afin d’augmenter leur visibilité.

De plus, de courtes démonstrations de cuisine pour apprendre à concocter des plats à partir des produits locaux auront lieu les soirs de marché, pendant toute la saison, du 6 juin au 19 septembre.

La présidente, Mme Benoit, affirme que le projet évoluera selon les besoins, et elle espère qu’il pourra être implanté de manière à ce qu’il soit renouvelé au cours des futures années.