le Dimanche 20 avril 2025
le Jeudi 21 Décembre 2017 14:34 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Autochtones

2017 Rétrospective de réconciliation

2017 Rétrospective de réconciliation
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19 janvier – Enquête nationale
Préparation de la Commission pour l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées. L’avocate métisse et franco-manitobaine Aimée Craft est engagée comme directrice de recherche. Reconnue en 2016 comme une des jeunes avocates les plus influentes du système de justice au Canada, elle avait occupé un poste analogue au Centre national de Vérité et Réconciliation.

27 avril – Déclaration des Nations Unies sur les droits des Autochtones
Le Canada, par l’entremise de sa ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, adhère officiellement aux paragraphes 3 et 20 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des Autochtones, dont on célèbre le 10e anniversaire. Ces paragraphes renvoient au consentement préalable, libre et éclairé des communautés autochtones lorsque des projets de développement ou de législation sont réalisés sur leur territoire.

4 mai – Commissariat aux langues officielles
Alors que les membres du Conseil des langues officielles poursuivent leurs discussions sur le prochain Plan sur les langues autochtones, plusieurs d’entre eux manifestent leur désir qu’un Autochtone soit le prochain commissaire aux langues officielles. Selon Beverly Amos, la présidente du Conseil des langues officielles, cette initiative ferait que les Autochtones se sentent inclus. D’après elle, le français et l’anglais ont tellement de droits et tellement d’argent, alors que les langues autochtones des Territoires du Nord-Ouest et du Canada ont été mises de côté. Elle affirme qu’elle aurait le sentiment d’être entendue avec plus de compréhension si c’était une personne autochtone qui occupait le poste.

11 mai – Réconciliation
Début mai, la question de la réconciliation est au cœur des discussions du Conseil jeunesse du premier ministre. Une participante de Fort Simpson, Sylvia Pascua-Matte, relate que certaines personnes pensent que la réconciliation n’est pas vraiment possible, et que ça ne devrait pas être un sujet à aborder. Selon elle, si nous désirons faire des progrès
sur ce sujet complexe, il faut être ouverts et il faut éduquer. Il faut qu’on enlève les stigmas liés aux réserves,
aux personnes autochtones et aux pensionnats indiens.

1 juin – Cadre sur les langues autochtones des TNO
Le 26 mai, le ministre responsable des langues officielles Alfred Moses dépose le Cadre sur les langues autochtones des TNO devant l’Assemblée législative. Le nouveau Cadre vise deux objectifs : revitaliser les langues autochtones et permettre aux locuteurs d’accéder à des services dans leur langue.
Le jour même, le gouvernement fédéral annonce l’allocation d’un montant de 19,6 M$ — échelonné sur quatre exercices — pour la préservation des langues autochtones aux Territoires du Nord-Ouest. Ce montant bonifiera, entre autres, les programmes pour les interprètes/traducteurs, les radios communautaires et d’autres programmes d’apprentissage des langues autochtones.

6 juillet – Révision judiciaire
L’Alliance métisse du Slave Nord dépose une requête pour révision judiciaire en Cour fédérale afin d’être consultée et incluse dans les négociations entre les gouvernements fédéral et ténois et la Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest. Suite à cette requête, Bill Enge, président de l’Alliance, reçoit une invitation à rencontrer le sous-ministre adjoint principal du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Secteur des traités et du gouvernement autochtone, Joe Wild, le jeudi 6 juillet.

17 août – Réconciliation
Sara Komarnisky et Crystal Fraser écrivent une série d’actions à poser pour la réconciliation. Cette liste comprend des références vers des films, podcast, ouvrages, et des pistes de réflexions sur l’histoire des peuples autochtones et la réconciliation. Parmi celles-ci : fonder un organisme de réconciliation local, lire l’histoire d’une des femmes autochtones disparues ou assassinées.

7 septembre – Camp de tannage urbain
L’organisme Dene Nahjo présente une seconde édition du camp de tannage urbain au parc Somba K’e de Yellowknife. Le camp donne l’opportunité aux gens de participer et de s’impliquer dans la culture dénée. Les aînés transmettent leur savoir sur le matériel, l’offrande en échange des peaux et l’importance de travailler avec une énergie positive. Des visites scolaires sont organisées et l’organisme Aboriginal Sports Circle NWT est sur place pour une démonstration de jeux traditionnels. Parallèlement, des artistes autochtones offrent leurs oeuvres au marché fermier.

31 août – Serge Bouchard
Invité par l’Association franco-culturelle de Yellowknife, l’anthropologue Serge Bouchard donne une conférence portant sur l’apprentissage d’une langue autochtone à une cinquantaine de Ténois. M. Bouchard a passé cinq ans en immersion dans une famille innue qui va tout lui apprendre de sa langue et de sa culture.

31 août – Enquête
Les rencontres préliminaires de L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées se déroulent à Yellowknife du 29 au 31 août. En collaboration avec Native Women Association of the NWT, un cercle de partage a lieu lors de la première journée avec des présentations et des témoignages. L’objectif de cette première rencontre est d’entendre les personnes qui ont vécu de la violence. Des sessions individuelles ont aussi lieu afin que les membres de la famille puissent rencontrer l’équipe en tête à tête pour pouvoir décider s’ils désirent participer aux audiences planifiées pour l’automne 2017.