Les récits de sport de René Fumoleau narrés à l’occasion des JHA2018.
Littérature et chanson, le Cabaret Taïga a été invité cette année aux Jeux d’hiver de l’Arctique, et le décor dépouillé du nouveau Centre de récréation n’a rien enlevé à la qualité des œuvres et des interprétations présentées.
Le directeur de la Société Radio Taïga, Maxence Jaillet, a animé cette émission de radio en direct d’un corridor du Centre, où se sont succédé les artistes sous le regard des passants.
Zack Coady est un Terre-Neuvien qui demeure à Hay River depuis neuf ans. Dans sa seconde langue, il a proposé une interprétation du grand succès de 1992 de Marie Carmen, Entre l’ombre et la lumière, suivi de l’immensément populaire I lost my baby de Jean Leloup.
Jade Halcyon a dû recomposer sa vie avec de grands bémols côté santé. Elle a partagé les poèmes intimes, imprégnés et de courage et d’acceptation, que lui a inspirés ce défi. Jade a aussi narré un conte bouddhiste empreint d’humour et de philosophie, où une histoire de cheval illustre une réflexion sur la causalité et l’impermanence.
De l’électro enjoué, léger et mélodieux, avec Romane Souchko aux claviers, a servi de trame à la voix de sa femme Mariia sur la pièce collaborative Le vent funky, une création de Romane Souchko sur des paroles de Maxence Jaillet. L’interprète a également chanté Ça ira (une composition de Fabien Mataf).
Louis-Nicolas Dolbec, un autre résident de Hay River, a lu des extraits de romans et d’essais. Certains étaient appropriés à l’événement, comme ces histoires de boxe et de hockey issues du 50 ans chez les Dénés, de René Fumoleau.
D’autres choix littéraires semblaient plus personnels et intemporels : La petite et le vieux, de Marie-Renée Lavoie, était dédié à toutes les femmes qui défient les conventions. Les textes de Serge Bouchard (C’était au temps des mammouths laineux) et de Danny Laferrière (L’art presque perdu de ne rien faire) s’élèvent contre le productivisme tous azimuts. « C’est toujours dans la tranquillité que l’on réalise le véritable vœu de la rencontre avec soi-même (…), écrit Bouchard. Pourtant, nous menons nos vies comme s’il était impératif de meubler tout notre temps, comme s’il était tragique de n’avoir rien à faire. »
Enfin, Andréanne Simard s’accompagnant à la guitare et de toute l’émotion qu’on lui connaît, a interprété ses propres compositions : La dinde et Frenche-moé.
Lors du gala de fermeture de Jeux d’hiver de l’Arctique devant les délégations en partance, Andréanne, Mariia et Zack ont rejoué, cette fois sur la grande scène, après les State of the Art et autres Godson.