Les TNO n’auront pas été le lieu du consensus entre les deux provinces les plus occidentales du Canada. Mais plutôt un terrain propice à l’expression de leur opinion diamétralement opposée suivie de moyens de pression qui attire l’attention. L’Alberta n’a pas signé le communiqué! La belle affaire! La conférence s’est simplement fait utiliser telle une tribune pour monter la pression d’un cran.
L’Alberta veut sauver l’économie canadienne, la Colombie-Britannique veut protéger la nature canadienne. Les premiers ministres voulaient promouvoir la collaboration canadienne. Rien n’a été accompli.
Depuis 1961, l’Office national de l’énergie a reçu 82 rapports de déversement le long de l’oléoduc Trans Mountain qui existe depuis 1953. Presque la moitié ont eu lieu en Colombie-Britannique. Mais quant au volume de contaminant déversé, c’est l’Alberta qui a écopé le plus. Au 1er avril 2017, seulement 30,5 % de ces déversements étaient le long de l’oléoduc, alors que le reste s’est produit aux terminaux ou aux stations de pompage.
L’Alberta ne se gêne pas pour déformer la région de L’Athabasca pour extraire leurs ressources non renouvelables, pourquoi s’inquièterait-elle du Parc national de Jasper? Et de l’environnement qui les sépare de l’accès à l’océan. On se croirait en entre-deux-guerres en Europe avec le Corridor de Dantzig ou en Bolivie ou le Paraguay qui restent les seuls pays sans littoral des continents américains. L’accès au commerce maritime a toujours écrit la géopolitique. Il n’est pas étonnant que Trans Mountain définisse les relations interprovinciales canadiennes.