le Mardi 24 juin 2025
le Jeudi 7 juin 2018 19:31 Éditorial

Pour la science

Pour la science
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Changer les colonnes de l’Histoire est un travail de persévérance et de communications. Que l’historien Andrew Lambert veuille convaincre le reste du monde que le but de l’expédition de 1845 n’avait pas pour but d’arpenter les 500 km qui restent pour cartographier les côtes de l’Arctique est louable, surtout si c’est la science qui était le vrai enjeu.

C’est ainsi les champs magnétiques du pôle arctique qui auraient motivé l’Amirauté à lancer cette expédition qualifiée de la mieux équipée et la plus avancée au plan technologique de l’histoire de son époque. Ils étaient prêts à passer trois ans sur le bateau, ces 130 quelque marins et officiers. Ils avaient des provisions et de l’alcool pour que tout se passe sans accroc. Vraisemblablement, il y a eu plus d’un accroc.

Le satané hiver, les glaces, ahhh! On avait prévu, tôles et moteurs à vapeur pour les déjouer.Mais la tuberculose, la contamination par le plomb, ou d’autres maladies sont difficiles à contrer dans des espaces fermés, surement sales et quand on mange des boites de conserve du 19e siècle.

Qu’en est-il de la perte de l’estime quand le questionnement scientifique se trompe et que les résultats obtenus par le travail de terrain anéantissent les espoirs de percées scientifiques, économiques ou militaires? On dit que lorsqu’un scientifique se trompe cela fait avancer la science, mais un équipage, une expédition, ça peut les mettre à terre. Ensuite, des allégations de cannibalisme peuvent empirer les choses et discréditer toute l’aventure. Bonne chance M. Lambert.