Les négociations pour l’entente finale peuvent commencer.
Après 12 ans de négociations pour l’Entente de principe, le Canada, les Territoires du Nord-Ouest et la Société foncière de Norman Wells peuvent depuis le 16 janvier passer à la seconde ronde : une entente finale pour l’autonomie gouvernementale des Dénés et des Métis de Norman Wells.
Lors de son discours à la cérémonie de signature de l’Entente de principe, la présidente de la Société foncière de Norman Wells, Sherry Hodgson, a prédit que la prochaine phase aurait ses défis. En entrevue avec L’Aquilon, elle a préféré ne pas souligner les points potentiels de litige, disant qu’elle ne faisait pas partie de l’équipe de négociations. « Dans chaque négociation, il y a des défis, explique-t-elle. Mais nous allons passer à travers, comme nous l’avons fait les 12 dernières années. »
Les futures négociations porteront notamment sur le mode de financement et les règles fiscales du futur gouvernement Tlego´hli? Got’i?ne?.
Mme Hodgson se refuse à estimer le temps qui sera nécessaire pour conclure les ententes. « Je ne veux pas m’avancer, prévient-elle, ce serait incorrect. Les négociations dicteront le temps qui sera nécessaire. »
Géométrie variable
À terme, la Société foncière sera abolie au profit du futur gouvernement, dont les pouvoirs comprendront entre autres l’éducation, le logement social et l’administration de la justice.
L’Entente de principe détaille le mode de scrutin et qui sera habilité à voter, en fonction des changements du ratio entre la population autochtone et non autochtone de Norman Wells. D’ailleurs, explique la négociatrice fédérale Shannon Shannon, une des raisons principales pour lesquelles les négociations ont été si longues est que la population autochtone de Norman Wells pourrait passer de minoritaire à majoritaire, et qu’il fallait en conséquence conclure une entente qui permette l’évolution d’un gouvernement autochtone à un gouvernement autochtone public.
Si la population autochtone de Norman Wells passe à 70%, les autochtones ont l’option de créer un gouvernement autochtone public où les non autochtones auront le droit de vote et de représentation. La ville cesserait alors d’exister.
Les négociations pour l’autonomie gouvernementale des Dénés et des Métis du Sahtu de Norman Wells font partie des obligations contenues dans l’Entente sur la revendication territoriale globale des Dénés et Métis du Sahtu, conclue en 1993.
Norman Wells comptait 776 habitants en 2016.