La Fédération culturelle canadienne-française rappelle les liens indissociables de la culture et de la langue.
À travers tous les discours sur la langue, la culture a été un peu oubliée, pour paraphraser la directrice générale de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY), Lisa Berthier.
« Les langues officielles et la culture, ça n’existe pas l’un sans l’autre, souligne-t-elle. La survie de la langue passe par la culture et vice-versa. »
L’AFCY est déléguée par la Fédération franco-ténoise pour la représenter auprès de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), dont le but est de promouvoir les arts et la culture francophones.
L’ACFY représente également la FCCF dans certaines occasions, comme ce fut le cas lors du passage à Yellowknife, le 30 avril, du comité de modernisation de la Loi sur les langues officielles (LLO ou la Loi).
En ce qui a trait à la modernisation de la LLO, la FCCF partage les positions de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada.
Elle a aussi ses propres revendications, qui sont concentrées sur la partie VII (Promotion du français et de l’anglais) de la LLO.
« La partie VII est là pour renforcer les communautés minoritaires, explique Mme Berthier. Il faut reconnaitre son importance et celle de l’article 43 (mise en œuvre de la promotion). Nous voulons que la section VII soit corrigée, protégée et renforcée. »
Le numérique
Selon Mme Berthier, la version française de la Loi comprend des erreurs de traduction (article 43-1). La Loi, assure-t-elle, doit comprendre des clauses sur le numérique.
La FCCF préconise la création d’un centre d’expertise en innovation sociale pour le secteur des arts et de la culture en francophonie canadienne.
La directrice de l’AFCY croit qu’il faut encourager la présence de contenu en français chez les compagnies en ligne de type Netflix, sans pour autant le rendre obligatoire.
En ce qui a trait au rayonnement du Canada à travers le monde, la FCCF revendique des ressources pour doter les artistes francophones d’une stratégie de promotion à l’international.
La LLO doit avoir davantage de mordant, selon la FCCF, et elle doit contribuer à faire tomber les barrières systémiques en réitérant la responsabilité de ministères et des agences.
« Les francophones hors Québec descendront à 3 % de la population si on ne fait rien », dit Lisa Berthier.
L’AGA de la FCCA aura lieu à Cornwall (Ontario) du 11 au 14 juin prochain.