Comment se préparer au futur ?
Arrimage au futur, contribution à la vitalité de la communauté, orientation et présentation de l’information, la gouvernance et le modèle de la Société Radio Taïga et des Éditions franco-ténoises/L’Aquilon ont été analysés par une quinzaine de personnes le 28 mai dernier à l’édifice Northstar.
Animée par Roxanne Poulin, la consultation prenait place alors que L’Aquilon se dirige vers une 35e année d’existence et que Radio Taïga fêtera ses 18 ans en septembre prochain.
« Avant, on pensait plus à survivre qu’au futur, a dit Paul Fleury, président du conseil d’administration de Radio Taïga et de L’Aquilon. […] On a amélioré les finances, ça annonce bien pour le futur. »
Pour une première fois en 2018-2019, Radio Taïga a fait ses frais.
Quel futur ?
Des perceptions et des idées contradictoires ont jailli lors de la consultation.
La seule idée faisant l’unanimité était que les médias franco-ténois devaient avoir davantage de ressources pour produire et diffuser du contenu.
Autrement, il y avait divergence. Oui, l’utilisation accrue du numérique est essentielle; les baladodiffusions, du contenu interactif, ont par exemple été suggérés.
Mais faut-il pour autant abandonner l’édition en papier de L’Aquilon ? Pour certaines personnes, la réponse était affirmative, même si L’Aquilon est physiquement présent dans 19 des 33 collectivités des TNO et qu’une série de présentoirs personnalisés est en cour de fabrication.
Cependant, certains craignent que la disparition de la version papier n’entraine une diminution de la visibilité de l’hebdomadaire, notamment pour les nouveaux venus, et que les générations moins jeunes affectionnent davantage cette version.
Cette visibilité des médias franco-ténois a elle-même été remise en question, d’aucuns demandant qu’ils soient davantage connus hors de la francophonie locale, par exemple à l’aide d’annonces à l’entrée de la ville et à l’aéroport.
Contenu franco
Le contenu des médias franco-ténois a aussi été débattu. Les avis étaient partagés sur la part de la couverture de la francophonie, trop importante selon certains, légitime pour d’autres. On a demandé plus de science, plus de politique.
Il a été dit que L’Aquilon devait être comme n’importe quel autre média des TNO, mais en français.
Le rythme et l’esthétique du journal ont été abordés. Des mises à jour plus régulières du site sont voulues, alors qu’elles sont habituellement hebdomadaires, comme L’Aquilon. Mais celui-ci devrait-il devenir un bimensuel ?
Des participants à la consultation ont dit percevoir une attention progressive pour un visuel plus affirmé; un autre a exprimé le souhait de unes plus frappantes, avec des images d’actions plutôt que de paysages. Peu de commentaires ont été partagés sur les nouvelles en ondes de Radio Taïga.
Fusion
La consultation portait aussi sur une éventuelle fusion de Radio Taïga et de L’Aquilon, tant au niveau du contenu que de la structure organisationnelle.
Le rapprochement a été lancé en 2011 avec la création de la Société Radio Taïga, qui partage la même direction et le même Conseil d’administration que L’Aquilon. Si depuis, les deux organisations partagent plusieurs ressources et leurs salles de nouvelles, leurs comptabilités sont restées distinctes.
Le directeur de ces deux médias francophone, Maxence Jaillet, et son CA, veulent pousser davantage ce rapprochement pour une économie d’échelle, en fusionnant les deux sociétés en une seule entité.
Roxanne Poulin produira un rapport sur la consultation du 28 mai, qui sera abordé lors de l’assemblée générale annuelle de chaque média, le 11 juin prochain.
Réagissant au manque de ressources exprimé lors de la rencontre, M. Jaillet a clos celle-ci en invitant les Ténois à contribuer à leurs médias communautaires, que ce soit pour le contenu ou en siégeant à leur conseil d’administration.