le Lundi 21 avril 2025
le Jeudi 14 novembre 2019 15:23 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Politique

19e Assemblée législative Du français dans la galerie des visiteurs??

19e Assemblée législative Du français dans la galerie des visiteurs??
00:00 00:00


Le budget de l’Assemblée législative consacré aux langues a été triplé.

 

L’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest met les bouchées doubles pour améliorer son service d’interprétation des débats. L’interprétation en français, présentement offerte aux parlementaires, mais inaccessible au public, pourrait être étendue à la galerie des visiteurs et archivée publiquement en ligne dès décembre.
Tel que le rapportait L’Aquilon en octobre, l’Assemblée emploie d’ores et déjà des interprètes parlementaires pour huit des dix langues officielles du territoire autres que l’anglais, mais seulement six d’entre elles peuvent être captées dans les gradins de la Chambre. Les appareils employés ne supportent présentement qu’un nombre limité de pistes, tant et si bien que le français et le gwich’in y sont exclus.

Du nouvel équipement permettant de capter toutes les langues interprétées est en voie d’être acquis, l’intention étant de rendre le service accessible lorsque l’Assemblée se réunira en décembre.
« Nous avons acquitté les droits pour être en mesure de desservir toutes les langues officielles, écrit le service des communications de l’Assemblée dans un courriel. Nous n’avons pas encore commandé les appareils, mais nous considérons diverses options. Nous espérons qu’ils seront offerts au public lors des séances de décembre. »
Si les nouveaux appareils ne sont pas prêts à la reprise des travaux parlementaires, l’interprétation en français pourrait tout de même être offerte. « Nous placerons l’interprète [anglais -] français dans l’une des cabines qui peut être captée par les appareils », poursuit le service des communications de l’Assemblée.

Pour ce qui est de l’archivage des enregistrements, l’Assemblée tente également de s’améliorer. À l’heure actuelle, les débats sont webdiffusés en direct en anglais et cet enregistrement est publié sur-le-champ sur la chaine YouTube de l’Assemblée. Les interprétations dans les autres langues officielles doivent, elles, être publiées sur cette chaine après la tenue de la session législative. Jusqu’à présent, seules les interprétations en tli?cho?, en chipewyan et en esclave du Sud des séances de la précédente législature se retrouvent sur la chaine YouTube officielle.
« Nous sommes en train de consulter différentes options pour offrir ce service à la population francophone », écrit le porte-parole de l’Assemblée. L’Assemblée se dit prête à évaluer la possibilité d’automatiser l’archivage des débats dans les différentes langues d’interprétation.
Cette année, le budget de l’Assemblée consacré aux langues triple, passant de 100 000 $ à 300 000 $. La part du lion de cette cagnotte doit servir à payer les couts d’interprétation. Depuis l’ouverture de la 19e Assemblée, toutes les langues suivantes ont leur interprète : le français, le tli?cho, le chipewyan, l’esclave du Sud, l’esclave du Nord, le gwich’in, l’inuvialuktun et l’inuktitut. On tente aussi de recruter des interprètes cri et innuinaqtun.
Une partie du budget servira aussi à couvrir les couts de mise à niveau des cabines d’interprétation et des appareils qui y sont associés.

Un nouvel interprète ?
En octobre, Radio Taïga avait enregistré l’interprétation des débats en français et avait diffusé un extrait à l’émission matinale Bonjour, là et en ligne, notamment sur une page Facebook fréquentée par des Franco-Ténois. Plusieurs auditeurs et internautes ont signifié qu’ils avaient peine à comprendre l’interprète qui mâchait ses mots.
Aucun mécanisme précis n’est en place pour assurer la qualité de l’interprétation. « À ce moment-ci, nous dépendons du public et de notre personnel francophone pour nous assurer que l’interprétation présentée au public est de bonne qualité », peut-on lire dans le courriel envoyé par le service des communications de l’Assemblée.
« Nous avons reçu des rétroactions à l’interne et à l’externe concernant la qualité de notre interprète [anglais -]français actuel, poursuit le porte-parole, et nous évaluons différentes options pour qu’une personne différente soit en poste en décembre. »