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le Jeudi 21 novembre 2019 19:36 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Francophonie

Vie associative L’APADY, c’est fini

Vie associative L’APADY, c’est fini
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L’Association des parents ayants droit de Yellowknife a été dissoute lors d’une assemblée générale annuelle, le 7 novembre dernier. Ses actifs seront transférés à la Garderie Plein Soleil. La présidente sortante Océane Coulaudoux et l’un des membres fondateurs de l’association, Yvonne Careen, font le point sur cette résolution.

Dix membres de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife (APADY) et une observatrice étaient présents pour marquer la dissolution de l’organisme fondé en 2003. La présidente sortante de l’APADY, Océane Coulaudoux, explique qu’il aurait fallu trois nouveaux membres pour administrer l’organisme, chose qui ne s’est pas produite.
Le manque de relève aura donc causé la fin des activités : « Ce n’est pas la première année qu’on demandait aux gens de se présenter. On devait fermer l’APADY l’année dernière et de nouvelles personnes se sont mises sur le CA. On a décidé de continuer et puis finalement, ces personnes ne voulaient pas continuer non plus ». Lors de cette dernière assemblée du 7 novembre, les membres ont souligné le succès de l’un des principaux mandats de l’association depuis sa création, soit l’obtention de locaux plus grands et d’un gymnase pour l’école Allain St-Cyr à Yellowknife.
Ainsi, les actifs de l’APADY seront transférés à la Garderie Plein Soleil, avec la suggestion que cet argent soit utilisé pour la rénovation ou l’agrandissement de la garderie. Le montant serait d’environ 5 000 $, selon la présidente sortante. Les statuts et règlements de l’APADY stipulent qu’advenant la dissolution de l’organisme, tous les actifs doivent être transférés à un ou des organismes dont la mission est sensiblement la même que l’association. En concertation avec la Fédération franco-ténoise, il a été décidé que le tout soit remis à la garderie.

Mémoire pour la relève

« On va tout fermer en bonne et due forme. Ce n’est pas parce qu’on ferme l’APADY qu’il ne restera plus rien de l’APADY. Les documents papier seront conservés à la Fédération franco-ténoise et je conserverai le disque dur externe. Si quelqu’un veut repartir un organisme similaire, on aura toutes les informations disponibles, que quelqu’un pourrait reprendre », détaille Océane Coulaudoux.
Elle ajoute que ceux qui souhaiteraient relancer une association pour les parents et les familles ne devraient pas avoir peur de la charge de travail : « Il y a un très beau soutien entre les organismes […] Jamais je n’ai eu de portes qui se sont fermées devant moi. Ça a été très aidant et évidemment je veux remercier tous les organismes et les membres du conseil d’administration de l’APADY, Sylvie Savoie (vice-présidente), Alexandre Larouche (trésorier), Carolane Héon (secrétaire), Christine Lévesque, Édith Simard et Jane Ann Swim pour leur aide et tout ce qu’ils ont fait. J’ai beaucoup grandi en tant que présidente avec eux ».
Océane Coulaudoux recommande aux parents qui souhaiteraient relancer un projet similaire de faire des démarches de financement pour obtenir un employé rémunéré. Yvonne Careen appuie cette suggestion, relatant qu’historiquement, l’APADY avait déjà reçu un soutien pour des ressources contractuelles afin d’alléger le travail des bénévoles.

Défis à venir pour les établissements francophones

Yvonne Careen a été la première présidente de l’APADY lors de sa création en 2003, et ce jusqu’en 2009, quand Jacques Lamarche a pris le flambeau et qu’elle a pris la direction de l’école Allain St-Cyr. C’est elle et un groupe de parents qui avaient lancé l’association, inquiets du fait que l’école Allain St-Cyr commençait à manquer d’espace et d’infrastructure. « On a voulu travailler davantage du côté des revendications politiques pour se placer dans les rangs, pour une construction éventuelle », explique-t-elle. L’association, depuis sa création, offrait également des ressources aux parents afin que les enfants maintiennent leur niveau de langue française et puissent profiter de l’école en français à Yellowknife et aux Territoires du Nord-Ouest.
Yvonne Careen regrette la dissolution de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife puisque, malgré l’obtention de la construction du gymnase et des salles adjacentes à l’école Allain St-Cyr, la population d’élèves continue de croitre, et de nouvelles installations seront bientôt nécessaires à son avis.
« Il y a aussi le projet de rénovation et/ou de construction pour la Garderie Plein Soleil. Le travail n’est pas fini, c’est juste que les parents qui pourraient prendre la relève sont occupés, ont des intérêts différents, mais ne réalisent pas que sans un groupe revendicateur de parents fort et dévoué, ça crée un vide quand il est temps de faire des revendications. C’est ça que je trouve plate, c’est que la relève n’est pas là, tandis que le nombre d’élèves à l’école continue à croitre. On penserait qu’il y aurait plus d’intérêt, mais il n’y en a pas plus ». En ce sens, Yvonne Careen encourage les parents à prendre la relève et à s’impliquer auprès des institutions scolaires francophones de Yellowknife et des Territoires du Nord-Ouest.