Le gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau ne compte pas un seul ministre du Nord.
Tout compte fait, le député des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod, ne fera pas partie du conseil des ministres de Justin Trudeau.
Après sa réélection, le député avait clairement exprimé son désir d’occuper des fonctions exécutives au sein du gouvernement libéral et avait signalé que le peu d’élus libéraux dans le Nord et dans l’Ouest le mettait en bonne position pour plaider sa cause auprès du premier ministre. Or le conseil des ministres dont la composition a été annoncée le 20 novembre ne compte aucun élu des territoires.
En entrevue, le libéral ne cache pas sa déception. « Je me trouvais à Ottawa la semaine passée et j’ai su au courant de cette semaine que je n’allais pas être appelé pour servir dans le conseil des ministres, commente-t-il. J’aurais pensé que l’un de mes collègues du Nord trouverait une place au sein du cabinet ministériel, que ce soit Larry Bagnell du Yukon ou Yvonne Jones du Labrador. Ça ne s’est pas produit. Alors c’était décevant de constater qu’à nouveau il n’y aura pas de voix du Nord au conseil des ministres. »
Michael McLeod se dit néanmoins satisfait qu’un ministre des Affaires du Nord ait été nommé. C’est au député de Saint-Boniface-Saint-Vital Dan Vandal, un Métis et l’un des rares élus libéraux dans les Prairies, qu’on a confié ce rôle. Michael McLeod affirme avoir une bonne relation avec son collègue.
« Nous avons travaillé ensemble alors que M. Vandal présidait le caucus des élus autochtones. C’est un ami », affirme le député ténois, précisant que le nouveau ministre des Affaires du Nord parle couramment français.
Quant aux Services aux Autochtones, le portefeuille est confié au québécois Marc Miller, alors que Carolyn Bennett demeure en poste aux Relations Couronne-Autochtones. Aucun de ces ministres n’est autochtone, lui-même. Michael McLeod estime néanmoins que Marc Miller montre un intérêt sincère pour les dossiers et la cause autochtone.
« Il s’est engagé à apprendre la langue mohawk et il est en train de devenir vraiment bon, signale le député. Je suis très impressionné par ses progrès. Quand il est venu à Norman Wells, plus tôt cette année, à l’occasion de la cérémonie de signature de l’entente de principe sur l’autonomie gouvernementale, il a pris le temps d’apprendre un peu de déné et a prononcé le début de son discours en langue dénée. Ça nous a tous impressionnés. »
Pour ce qui est des dossiers qui touchent la francophonie, on retrouve toujours Mélanie Joly aux Langues officielles, alors que le Patrimoine est confié à l’écologiste québécois Steven Guilbault.