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le Mardi 17 Décembre 2019 17:47 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Actualités

Journée internationale des droits de l’homme Des mots contre l’injustice

Journée internationale des droits de l’homme Des mots contre l’injustice
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Des cartes de vœux et des pétitions remplies pour marquer les 30 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Pour souligner la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre, Amnistie internationale tient chaque année un marathon d’écriture. Cette année, cette mobilisation a pris la forme d’une campagne mondiale de cartes de vœux. Le thème, qui marque les trente ans de la Convention relative aux droits de l’enfant, est la jeunesse. Elle vise à ce que dix jeunes de moins de 25 ans obtiennent justice. Un groupe de bénévoles de Yellowknife a tenu kiosque au café Javaroma le samedi 7 décembre de 10 h à 14 h et lundi toute la journée au Collège Aurora.
Les visiteurs et les étudiants ont pu se documenter sur les campagnes en cours, signer les pétitions et écrire des cartes postales ou des cartes de souhaits aux jeunes victimes ou à leurs proches, en guise de soutien moral.
Parmi les jeunes dont les droits humains sont violés, Yasaman Aryani, qui écope de seize ans de prison pour avoir enlevé son voile en public, parce qu’elle croit que les femmes devraient avoir le droit de porter ce qu’elles veulent et le clame haut et fort. Au Soudan du Sud, Magai Matiop Ngong, 15 ans, condamné à la peine de mort pour avoir accidentellement tué son cousin.
« La communauté internationale demande que la peine de mort pour les mineurs, qu’importe le crime ou la cause, soit abolie », de commenter une des bénévoles, Anita Gue.
Un autre cas, José Adrian, 14 ans, battu par la police mexicaine pour avoir été là, sur leur chemin, et avoir le malheur d’être pauvre et autochtone, cible de choix des forces de l’ordre, laisse-t-on entendre. Au Canada, Amnistie internationale demande justice pour les jeunes de la collectivité ojibwée de Grassy Narrows, en Ontario, qui doivent composer avec de graves problèmes de contamination au mercure et un gouvernement inactif et indifférent à leur sort.

Écrire, ça libère
Le nom de la campagne est Écrire, ça libère. Est-ce que ça marche ? Est-ce que ça fait une différence ? Est-ce que les mots des gens et leurs signatures ont vraiment le pouvoir de sauver d’autres personnes de la prison ou de la mort ? Aux dires d’une bénévole animée, Anita Gue, « oui, souvent, ça marche. Quand la communauté mondiale se mobilise et se focalise sur des cas particuliers, que des pressions soutenues sont exercées sur les gouvernements et les autorités en place, ça fait bouger les choses », dit-elle. « Pour ce qui est des cartes de souhaits et des messages de solidarité qui surgissent de partout dans le monde, c’est certainement bon pour le moral », ajoute-t-elle. C’est une façon de leur dire : vous n’êtes pas seuls. La communauté mondiale est au courant et se bat avec vous pour que justice soit faite. Le site internet d’Amnistie internationale prétend, quant à lui, que « depuis 20 ans, 77 % des personnes à qui nous avons écrit ont obtenu justice ou ont été libérées ».
Les bénévoles ont récolté environ 150 signatures au Javaroma seulement. « Ce n’est pas si mal, mais on aurait aimé que plus de gens participent », de commenter la bénévole Nancy Trotter. « Si les médias en parlaient en amont plutôt qu’en aval, ça pourrait aider », ajoute-t-elle.