le Samedi 19 avril 2025
le Jeudi 23 janvier 2020 15:10 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Arctique

Pêcheries Entente imminente

Pêcheries Entente imminente
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La Nation dénée et le ministère des Pêches et Océans Canada (MPO) seraient à quelques semaines près de signer une entente de plusieurs années sur la participation des Dénés à la région administrative de l’Arctique. C’est ce qu’affirme le commissaire adjoint à la région de l’Arctique de MPO, Neil O’Rourke.

« L’entente de principe a été finalisée en décembre », dit M. O’Rourke.
Cette entente reste à être approuvée par la nouvelle ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Bernadette Jordan.
L’annonce de la création de la région de l’Arctique, fin 2018, a été accompagnée d’une forte promotion du partenariat entre MPO le peuple inuit. Sa direction a été accordée à un ancien sous-ministre de l’Environnement du gouvernement du Nunavut, Gabriel Nirlungayuk.
La nouvelle région administrative comprend l’ensemble de l’Inuit Nunangat, soient le Nunatsiavut, le Nunavik, le Nunavut, la région désignée des Inuvialuits, mais aussi le fleuve Mackenzie. Or, ces deux derniers secteurs font partie du territoire couvert dans le Traité 11, signé par les Dénés en 1921. Les Dénés n’ont pas été consultés lors de la création de la nouvelle région administrative, ce qui avait provoqué la colère du chef national déné, Norman Yakeleya. MPO a entrepris la correction de cet oubli.

Consultation
En attendant une entente sur plusieurs années, la Nation dénée et MPO ont signé le 29 novembre dernier une entente à court terme se terminant le 31 mars 2020, dotée d’une enveloppe budgétaire pouvant atteindre 166 000 $.
La liste des activités admissibles comprend la planification et la consultation avec les partenaires et l’organisation d’évènements dans les communautés. Le budget a servi à l’embauche d’un coordonnateur des pêcheries par la Nation dénée.
« Cette personne, de préciser M. O’Rourke, va travailler avec les communautés pour comprendre leur perspective sur les politiques et les enjeux de pêche, de recherche et sauvetage, etc. Ensuite il sera plus en mesure de dire ce que les Dénés voudraient voir sur le territoire qu’ils habitent. […] Notre but est de faire avancer nos offres de services dans le Nord, mais avec les Dénés. »
Dans l’ancienne façon de faire de MPO, observe le commissaire adjoint, le fédéral mettait lui-même les choses en place et arrivait avec son expertise ; aujourd’hui la participation des communautés autochtones est de plus en plus recherchée. « Les besoins peuvent être différents d’une communauté à l’autre », spécifie M. O’Rourke.