le Dimanche 20 avril 2025
le Jeudi 30 janvier 2020 15:24 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Économie

Mine Giant Peu d’adeptes pour une bourse de 10 M$

Mine Giant Peu d’adeptes pour une bourse de 10 M$
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La proposition d’Alternatives North d’accorder un prix de 10 millions $ pour une solution définitive au trioxyde de diarsenic de la mine Giant, qui ferait l’économie d’une congélation souterraine à perpétuité, a soulevé peu d’intérêt lors des consultations publiques pour l’obtention d’un permis d’utilisation de l’eau, qui se tenaient du 20 au 24 janvier à Yellowknife.
Lors de l’audience du 21 janvier, Katharine Thomas, d’Alternatives North a remis sur la table cette idée déjà préconisée il y a plusieurs années par l’ex-député de Yellowknife Centre, Robert Hawkins.
Mme Thomas a rappelé le succès de la Fondation XPRIZE aux États-Unis. L’organisme accorde des prix pouvant se chiffrer à 10 millions $ US dans les domaines de l’environnement, de la robotique, de l’espace, etc.
« Alternatives North, a dit Mme Thomas, recommande que le Comité de surveillance de la mine Giant [chargé de la recherche, NDLR] exige un budget de recherche supérieur afin de lui permettre une telle approche, ou que le Projet d’assainissement de la mine Giant incorpore un fonds de recherche distinct. »
Alternatives North recommande également que le budget de recherche soit augmenté afin de pouvoir diversifier les approches et trouver de meilleures solutions de décontamination du sol.
Utilisation optimale
La proposition d’Alternatives North a suscité très peu de commentaires des membres du Comité de surveillance de la mine Giant (CSMG) présents à l’audience et des représentants des autres organismes.
Cependant, un porte-parole du CSMG a signifié à L’Aquilon que le CSMG est ouvert à une discussion sur l’idée de la bourse, même si elle suscite des problèmes de logistique et qu’on se questionne quant à savoir s’il s’agirait de l’utilisation optimale d’une telle somme.
Le budget annuel de recherche du CSMG est de 250 000 $, comme convenu dans l’Entente en matière d’environnement. L’organisme ne songe pas pour l’instant demander une augmentation de celui-ci, mais travaille avec son partenaire de recherche, Terre-Net, pour trouver d’autres sources de financement.
Le CSMG devrait annoncer bientôt l’identité des membres d’un nouveau comité indépendant charger d’évaluer des solutions reçues par l’organisme pour neutraliser définitivement les 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic.

Les Yellowknives Dénés veulent une compensation
Lors des audiences de l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie, nombre de membres de la communauté des Yellowknives Dénés ont demandé des excuses et des compensations financières pour les terres perdues et l’atteinte à leur mode de vie.
Le 20 janvier, la directrice adjointe du Projet d’assainissement, Natalie Plato, a signifié qu’un processus pour examiner les griefs de la communauté est déjà en cour et que les audiences aideront à mieux comprendre ceux-ci.
La Société historique de Yellowknife a exprimé le désir que les travaux d’assainissement n’enlaidissent pas le paysage près d’Ingraham et du lac Vee, qui ont une grande valeur pour les touristes et les citoyens, et près desquels la Société a un projet de musée.
La directrice générale de la Ville de Yellowknife, Sheila Bassi-Kellet, a expliqué que le site de la mine Giant constitue une partie appréciable de son territoire et que la Ville a besoin d’en savoir davantage sur ce qu’il en adviendra.
« Vous ne pouvez pas prendre 18 % de la terre qui est disponible pour notre Ville et l’enlever à perpétuité, a signalé Mme Bassi-Kellet. […] Et c’est ce que fait ce projet. Il minimise le risque environnemental sans feuille de route pour le futur. »
La Ville veut un plan de fermeture avec le moins d’ambigüités possible.
Ses représentants ont néanmoins exprimé leur confiance envers les gestionnaires du Projet d’assainissement.