Le conseil municipal de Yellowknife votait le 9 mars en faveur d’une proposition de projet de loi qui accorderait le droit de vote aux résidents permanents aux élections municipales.
La quasi-totalité des conseillers s’est ralliée à la motion présentée le 24 février dernier par le député de Yellowknife Nord, Rylund Johnson. Le projet de loi sera déposé à l’Assemblée législative à la reprise des travaux parlementaire, en juin, pour une première lecture.
Il s’agit la de la première étape d’un long processus qui devra faire son chemin à l’échelle du territoire. On vise une modification de la Loi sur les élections des administrations locales à temps pour les élections de 2022.
« Maintenant que la ville de Yellowknife s’est engagée, la prochaine étape est d’aller vers l’Association des collectivités des Territoires du Nord-Ouest, et d’obtenir l’appui de la majorité des membres de l’Assemblée législative pour apporter ce changement », a résumé Rylund Johnson.
Un appui presque unanime
Le conseil municipal de Yellowknife est passé au vote au terme d’une période de débat aux voix essentiellement concordantes.
Les conseillers ont soulevé notamment le fait que les résidents permanents sont des membres actifs de la communauté, qu’ils paient leurs taxes, et qu’ils devraient donc être inclus à ce processus décisionnel.
Une seule voix s’est opposée à la motion, celle de la conseillère municipale Stacey Smith. Elle se porte à la défense des préoccupations qui, selon elle, ont été soulevés par de nombreux citoyens qui souhaiteraient que le droit de vote demeure un privilège réservé aux citoyens canadiens, comme le prévoit la constitution.
Mme Smith a également souligné l’importance, selon elle, de faire plutôt pression sur le gouvernement fédéral afin de faciliter le processus d’obtention de la citoyenneté canadienne pour les résidents de régions éloignées.
Citoyenneté : un processus laborieux
À l’heure actuelle, pour les résidents de Yellowknife, les étapes d’obtention de la citoyenneté impliquent des déplacements à Edmonton, ce qui impose des frais et des délais importants. « Nous devrions nous pencher sur ce processus ; pourquoi est-ce si long ? », a soulevé Mme Smith.
Certains députés ont toutefois répliqué que des changements au processus de citoyenneté nécessiteraient un engagement du gouvernement du Canada. Une initiative menée à l’échelle territoriale, telle que le projet de loi proposé par Rylund Johnson, entrainerait selon eux des résultats plus rapides en faveur de l’inclusion des résidents permanents.