« Je veux encourager toutes les communautés, tous les leadeurs, à prendre les mesures nécessaires. »
Le 17 mars, Norman Yakeleya a annoncé son départ vers le territoire ancestral. Trois jours plus tard, quelques heures avant son départ de la capitale des Territoires du Nord-Ouest, il a tenu une conférence de presse au téléphone afin de commenter sa décision.
Le but de ce voyage est de pratiquer l’éloignement social pour éviter toute contamination et la propagation de la COVID-19. Autrement dit, éviter au maximum le nombre de personnes avec lesquelles on pourrait être en contact. Il a grandement insisté sur la nécessité de revenir à un mode de vie plus simple, en harmonie avec ses traditions.
Dès le début de la crise sanitaire de la COVID-19, l’administratrice en chef de la santé publique avait indiqué que passer du temps en plein air sur le territoire était une bonne façon de se distancier physiquement et de freiner la propagation du virus.
Médecine ancestrale
« On doit se demander ce que sont les plus grandes priorités. Il faut garder les gens sains et en vie. Et pour cela, nous devons revenir sur notre territoire, et vivre en communauté », déclare Norman Yakeleya.
En temps de pandémie mondiale, le Grand Chef déné insiste sur la nécessité de se reconnecter à ses racines. Il a notamment évoqué la médecine ancestrale.
« Nous invitons les familles à utiliser la médecine de nos ancêtres, explique-t-il. Nous devons renouer avec nos racines. »
Groupes de discussion
Pour autant, l’éloignement social ne signifie pas se couper radicalement du monde extérieur. Cette téléconférence en est la démonstration. Mais Norman Yakeleya évoque aussi sa volonté d’instaurer des groupes de discussion officiels entre la communauté et le gouvernement territorial.
« Nous voulons partager notre savoir traditionnel avec le gouvernement et nous restons à son écoute », a-t-il dit avant d’ajouter : « J’attends de la coopération, nous devons sortir de notre isolation et travailler tous ensemble. »
Norman Yakeleya souhaite que la Nation dénée soit partie prenante des décisions.
« Nous sommes là depuis des milliers d’années », rappelle-t-il.