Le 17 juin dernier, le Canada n’a pas réussi à revenir au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. Arrivé en troisième position derrière la Norvège et l’Irlande, le Canada a été membre non permanent du Conseil de sécurité de 1999 à 2000.
Le Conseil de sécurité a pour fonction de maintenir la paix et la sécurité internationales en prenant des mesures collectives en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix, peut-on lire dans l’article 1 de la Charte des Nations Unies.
Dans une allocution du 18 juin 2020, le premier ministre Justin Trudeau a rappelé que ce siège au Conseil de sécurité n’était pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de faire entendre la voix du Canada sur la scène internationale : « Aujourd’hui, la coopération mondiale est essentielle pour relever les grands défis de notre époque qui ne connaissent pas de frontière. On doit travailler avec des partenaires si on veut relancer l’économie et lutter contre les changements climatiques. »
Or il semble que les enjeux liés à l’Arctique se jouent ailleurs qu’au Conseil de sécurité de l’ONU. « Je ne crois pas qu’il y ait une connexion très forte entre ce siège et l’Arctique, compte tenu du faible rôle que jouerait le Conseil sur les enjeux arctiques », résume le directeur de l’Observatoire de la Politique et la Sécurité de l’Arctique, Mathieu Landriault. Sur la scène internationale, les dossiers liés à l’Arctique sont davantage discutés lors des rencontres de la COP 21, qui a donné lieu à l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Il s’agit du premier accord considéré comme universel et traitant du changement climatique et proposant des mesures pour ralentir le phénomène. M. Landriault estime aussi que le Conseil circumpolaire inuit , organisme panarctique qui réunit les voix des Inuits du Canada, de l’Alaska, du Groenland et du Chukotka, a une résonance sur la scène internationale.
Le camouflet du Canada à l’ONU ne nuira pas à la diplomatie arctique
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