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le Jeudi 10 septembre 2020 15:05 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Politique

Remaniement ministériel Nouveaux rôles, nouveau départ

Remaniement ministériel Nouveaux rôles, nouveau départ
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La première ministre Caroline Cochrane dévoilait le 4 septembre la nouvelle configuration du conseil des ministres du GTNO, soit près de trois semaines après que Katrina Nokleby s’est vue révoquer ses portefeuilles de ministre. Nouvellement nommée au conseil des ministres, Julie Green, s’est vue confier le ministère qu’elle convoitait : celui de la Santé et des Services sociaux, jusqu’alors dirigés par la ministre Diane Thom.

Le ministère de Mme Green accueillera sous peu, le nouveau Secrétariat de coordination pour la COVID-19, qui rassemblera l’ensemble des services relatifs à la protection des collectivités des TNO contre la pandémie. Toutefois, ce n’est pas la députée de Yellowknife Centre, mais la première ministre elle-même, qui en prendra les commandes.

Les résultats du remaniement

Jusqu’alors ministre de la Santé et des Services sociaux, Diane Thom est désormais responsable du ministère de l’Infrastructure – auparavant dirigé par Katrina Nokleby.

Le ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement – autre ministère qui a été retiré à Mme Nokleby – passe sous le contrôle de la ministre Caroline Wawzonek. Cette dernière conserve, en plus, le portefeuille du ministère des Finances.

Le ministère de la Justice, jusqu’alors dirigé par Mme Wawzonek, passe aux mains du ministre R. J. Simpson, qui demeure également ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation.

 

Travailler ensemble

Mme Green avait déjà manifesté l’intérêt d’être ministre de la Santé et des Services sociaux à l’automne 2019, tout juste après l’élection de la 19e Assemblée législative. Bien qu’elle n’ait jamais suivi de formation officielle dans le domaine de la Santé, Julie Green a longuement travaillé autour des enjeux sociaux vécus aux TNO. Elle a récemment occupé le rôle de présidente du Comité permanent sur le développement social, composé de députés.

Or, selon elle, à l’heure actuelle, des défis supplémentaires s’imposent. « [La décision d’intégrer le conseil des ministres] a été difficile, vu l’énorme responsabilité que cela représente, mais également en raison des divisions qui règnent à l’Assemblée depuis les derniers mois, et tout le travail qui devra être fait », a-t-elle souligné, se référant aux rapports tendus qu’entretenait la ministre Nokleby avec des membres de l’Assemblée et des employés du gouvernement, et qui ont entrainé son expulsion du conseil des ministres.

« Tout le monde sait que nous vivons un moment critique avec la pandémie, entre autres, a ajouté Mme Green. Selon moi, le public a développé de grandes attentes à l’encontre du GTNO, en matière de sécurité et de reprise économique. Nous devrons répondre à ces attentes en faisant le travail qui doit être fait, et ce, d’une manière plus concertée, en mettant de côté les distractions des derniers mois. »

 

COVID-19 : une nouvelle approche

Dans la foulée, la première ministre a également annoncé, le 3 septembre, la création du nouveau Secrétariat de coordination pour la COVID-19, au sein même du ministère de la Santé et des Services sociaux. Cette nouvelle agence, qui sera dirigée par le sous-ministre délégué Russell Neudorf, vise à consolider la gestion des mesures entourant COVID-19, et ce, pour les deux prochaines années et demie. M. Neudrof se rapportera directement à la première ministre, et non pas à la ministre Green.

Si les mesures restrictives actuelles devaient être maintenues pour plus de deux ans aux TNO, le cout de cette initiative de coordination pourrait atteindre 67 millions $. « Oui, les couts sont énormes », a acquiescé la première ministre le 3 septembre, face à certaines réactions reçues devant le Comité permanent de responsabilisation et de supervision du territoire. Elle a toutefois ajouté qu’elle s’attend à ce que le gouvernement fédéral participe à ces couts sous forme d’aide financière.

Certains députés ont émis des préoccupations quant au montant avancé. Opposé au projet, le député de Monfwi, Jackson Lafferty, déplore par exemple que cette initiative représente des couts « énorme », qui pourraient être consacrés aux besoins des plus petites collectivités du territoire.

Le Secrétariat de coordination pour la COVID-19, qui devrait compter 150 employés, réunira les multiples services entourant la gestion de la pandémie, comme le 811, les centres d’auto-isolement, et d’autres encore telle que la mise en application des règles. « Le tout sera rassemblé en une seule organisation, plutôt que d’être éparpillé et géré au sein de trois ministères », a résumé M. Neurdof.

« La réponse d’urgence du GTNO et les mesures de Santé publique mises en place ont été développées pour répondre à des urgences de moindres envergures et localisées, et non pas pour faire face à une pandémie mondiale, a affirmé Mme Cochrane. Malgré tout, nos mesures de protection ont été un succès jusqu’à maintenant, mais nous reconnaissons que certains secteurs nécessitent encore notre attention. »