En 2000, dans le but de souligner le passage au nouveau millénaire, les étudiants de l’école Harry Camsell, située à Hay River, ont enterré une capsule temporelle contenant des objets qu’ils avaient choisis. Bien que vingt ans se soient écoulés, l’évènement entourant l’exhumation de la capsule a dû être reporté en raison de la pandémie.
Le passage à l’an 2000 a représenté un évènement marquant à travers le monde entier. À cette époque, Guy Turvey, directeur de l’école Harry Camsell de Hay River travaillait en collaboration avec les enseignants afin de créer une capsule temporelle du millénaire. L’évènement entourant la découverte des objets enfouis devait avoir lieu exactement 20 ans plus tard, soit le 12 octobre 2020. En raison du contexte actuel entourant la pandémie de COVID-19, l’évènement a dû être reporté d’un an. Ce projet rassembleur promet d’apporter une foule d’émotions et de découvertes à ses participants.
Des objets divers… et quelques surprises
L’école Harry Camsell accueillait, en l’an 2000, environ 300 étudiants de la 3e à la 6e année et tous auraient participé au projet de la capsule temporelle en y plaçant quelque chose : « La capsule temporelle contient une variété d’objets que les élèves ont choisi ainsi que des lettres écrites à eux-mêmes avec leurs intérêts et leurs attentes quant à l’endroit où ils vivraient et la carrière dans laquelle ils évolueraient en 2020 », indique Carolyn Carroll, directrice actuelle de l’établissement. Bien que certains élèves se souviennent d’y avoir placé des objets tels qu’un collier, des cartes Pokémon et des enregistrements sur cassette, d’autres vivront une surprise, car ils n’ont plus aucun souvenir de leur contribution.
Si tout se déroule comme prévu, l’ouverture de la capsule temporelle se fera donc le 12 octobre 2021. Ce sera l’occasion pour bon nombre d’élèves qui n’habitent plus dans les Territoires du Nord-Ouest de se réunir : « Je suis certaine qu’ils se regrouperont et organiseront un évènement pour célébrer l’ouverture de la capsule temporelle une fois que les restrictions seront levées et qu’ils pourront le faire », affirme Carolyn Carroll.
D’hier à aujourd’hui…
Les élèves qui fréquentent actuellement l’établissement démontrent de l’intérêt à voir le contenu de la capsule temporelle d’autant plus que pour certains, ils y découvriront ce que leurs parents y ont placé. Cet exercice se veut intéressant pour des enfants puisqu’il permet de faire des comparaisons entre deux époques : « Je pense que les étudiants seraient intéressés à faire la même chose et qu’il serait fascinant de comparer les intérêts d’il y a 20 ans avec les intérêts d’aujourd’hui », explique la directrice.
En plus d’offrir un véritable tableau comparatif, cette initiative renforce le sentiment d’appartenance envers l’établissement scolaire. « Pour les étudiants et le personnel actuels de l’école Harry Camsell, la capsule temporelle est une source de fierté et une source d’inspiration pour l’esprit créatif qui perdure encore aujourd’hui. C’est un excellent rappel de l’importance du passé et de l’espoir de l’avenir », affirme-t-elle.
Une expérience inoubliable
C’est en décembre dernier, à la veille du congé de Noël, que les étudiants de l’école Saint-Lazare, située au Manitoba, ont pu vivre une expérience similaire à celle que vivront l’an prochain les étudiants de l’école Harry Camsell. Ayant également placé des objets dans une capsule temporelle 20 ans plus tôt, une rencontre communautaire a été organisée dans le gymnase de l’école afin de permettre aux anciens membres du personnel, anciens élèves et leurs parents de prendre connaissance du contenu de la capsule. « Il était beau de voir d’anciens élèves maintenant parents ou membres du personnel de notre école. C’était une belle façon de voir la transmission de la culture et de la langue à travers le temps », indique Richard Fiola, directeur de l’école Saint-Lazare.
Cette rencontre a également permis de constater l’évolution de la société et les préoccupations des jeunes et des adultes au tournant de l’an 2000. « La réaction des jeunes à la lecture de certains mots des jeunes qui étaient présents à la rencontre a été un moment touchant. Les parents venaient prendre possession de leurs traces en présence de leurs enfants qui étaient élèves de l’école. »