Le Collège nordique francophone (CNF) a tenu son Assemblée générale annuelle (AGA) le 9 décembre dernier et, malgré une année mouvementée, le bilan global est positif.
Thomas Chabot – IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon
C’est sous la bannière de l’équité, de l’inclusivité et de la réconciliation que se dessine le plan stratégique du Collège pour les années à venir. Dans cette optique, le plan d’affaires 2021-2024 a été révisé.
« Nous sommes confiants que ce processus génèrera de nouvelles pistes de développement pour le Collège, et lui permettra de toujours mieux répondre aux besoins de sa communauté », explique la directrice générale du CNF, Josée Clermont.
Cette stratégie se décline en cinq points pour le Collège qui accueille plus de 400 étudiants ; la diversification et la bonification des services, l’optimisation des ressources, l’innovation, un accroissement de la visibilité et une consolidation de la gouvernance.
« Nous avons collaboré étroitement avec le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation afin d’effectuer la révision des règlements de la Loi sur l’éducation postsecondaire et de mieux comprendre leur impact sur notre Collège », précise la présidente du Comité d’administration (CA), Angélique Ruzindana Umunyana. Mais pour atteindre le cinquième pilier de la stratégie, l’organisation désire faire du CNF un collège reconnu par la loi aux TNO.
Des changements à l’administration
Deux nouveaux administrateurs rejoignent le conseil d’administration du Collège nordique francophone. Marie-Christine Bélair et Marie-Ève Dugré remplacent Jean-François Pitre et France Benoit. Les précédents membres du CA avaient atteint la limite de deux mandats consécutifs, ils ont donc dû laisser leurs sièges.
Marie-Ève Dugré est une finissante de l’école Allain St-Cyr. Elle a obtenu son diplôme en 2007 avant de poursuivre ses études et obtenir un baccalauréat en administration des affaires de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) ainsi qu’une maitrise en gestion internationale de l’Université de Fredericton.
Mme Dugré est de retour à Yellowknife depuis six ans. Elle est agente de programme pour Santé Canada depuis 2018 et a notamment été agente de développement économique pour le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO).
Un CV nettement différent de celui de Marie-Christine Bélair. Arrivée pour la première fois aux TNO en 2008 et installée pour de bon depuis 2014, Mme Bélair a par le passé été membre du CA de la garderie Plein-Soleil et étudiante en langue tlicho.
Elle détient un baccalauréat et une maitrise en biologie marine, de l’UQÀM et de l’Université de Moncton respectivement. Mme Bélair travaille actuellement comme analyste principale des politiques au Ministères des Affaires Municipales et Communautaires et a passé plus d’un an au sein d’Environnement Canada en tant que planificatrice de reprise.
Les résultats financiers
Les revenus du CNF ont quadruplé en six ans, passant d’un peu moins de 400 000 $ en 2015 à plus de 1,4 million $ en 2021. Lors de la dernière année, les profits du Collège se sont accrus de 25 %, soit une augmentation de 277 000 $.
Cet essor s’explique par une bonification du financement fait par Immigration, Réfugiés et Citoyennetés Canada de 175 000 $, une subvention additionnelle de 80 000 $ de Patrimoine canadien et une nette augmentation des inscriptions pour les clients institutionnels.
Ces clients institutionnels sont des entreprises, des organismes ou des gouvernements faisant affaire avec le CNF pour des services et des formations. Au total, les inscriptions se sont accrues de 250 % depuis 2020. Parmi ces clients, le Collège compte les Forces armées canadiennes, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement fédéral.
Les dépenses ont aussi augmenté pour le CNF, passant d’un peu plus d’un million de dollars en 2020 à 1,3 million en 2021, une croissance de près de 30 %. Ces nouvelles dépenses découlent entre autres de l’embauche de nouveaux employés et d’une augmentation du budget publicitaire.
Le CNF termine donc l’exercice financier avec un excédent de 92 000 $, contre 111 000 $ en 2020. Cette diminution représente une baisse des excédents de 19 000 $, soit 17 %.