le Vendredi 2 mai 2025
le Jeudi 14 avril 2022 14:48 | mis à jour le 20 mars 2025 10:41 Éditorial

Chacun pour soi, qui pour tous ?

Chacun pour soi, qui pour tous ?
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Le bilan de la guerre en Ukraine continue de s’alourdir. Sans réaliser la vitesse vertigineuse à laquelle le temps passe, tant les nouvelles semblent s’enchainer ces deux dernières années, le 13 avril marque le 49e jour du conflit.

Du point de vue ukrainien, il s’agit d’une persécution. Il est d’autant plus navrant, alors de constater, fort de nombreux témoignages, que les dynamiques sociales d’oppressions ne disparaissent pas pour autant. Peut-être même se font-elles plus présentes en temps de crise.

Alors que la communauté internationale – du moins occidentale – semble dépêcher de l’aide et envoyer d’autres formes de soutien, le sort du peuple ukrainien, sur le territoire comme en diaspora, demeure incertain. Depuis le début de l’invasion, plusieurs centaines de milliers d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes se retrouvent en exil forcé, certains rapports parlant même de millions, une partie de ceux et celles-ci refusent d’abandonner leurs fidèles animaux de compagnie.

C’est tout à leur honneur ! Pourtant, si de nombreux Ukrainiens à la peau blanche tentent de s’assurer (et d’assurer aux autres) un avenir loin des bombardements et de l’occupation militaire, certains résidents du pays affirment être laissés pour compte.

Si ces déclarations sont parfois démenties, la question se pose encore. Alors que le débat est lancé, et tente de répondre à, ou plutôt de défendre, l’interrogation quant aux allégations de racisme vécues aux frontières, ce sont des êtres humains qui meurent de froid.

Faut-il d’ailleurs mentionner que, pour les ressortissants étrangers en Ukraine, la fuite se fait vers des pays tels que la Pologne, et donc pas exempt de son lot de discrimination raciale. Pour beaucoup, il s’agira alors de choisir entre la peste et le choléra.

Le récent rapport du GIEC expose, encore, les conséquences de nos actions sur l’environnement et l’urgence d’inverser la tendance tant que cela demeure possible. Ce qui n’est cependant pas du ressort du GIEC, est l’interrogation inquiétante quant à nos actions en cas de scénario apocalyptique. Les dynamiques d’oppressions qui ne changeront pas et qui se verront peut-être magnifiées, les nouvelles dynamiques sociales qui s’instaureront, les anciens et les nouveaux rapports de domination, le tout dans une urgence sans précédent, justifiant faussement, comme par le passé, le manque d’humanité dont nous ferons preuve…