Entre autres solutions, le système de santé des TNO aura recours à l’embauche contractuelle de travailleurs paramédicaux dans les collectivités éloignées et isolées, et pour soutenir les centres de santé et l’Hôpital territorial Stanton.
Thomas Ethier – IJL
Réseau. presse – L’Aquilon
Alors que l’ensemble des centres de soins de santé et hôpitaux du territoire sont contraints de fonctionner à capacité réduite, le GTNO s’apprête à mettre en place une série de mesure visant à combler rapidement le manque de personnel médical et infirmier à travers le territoire. La ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green, en a fait l’annonce le 18 aout,
« Étant donné la réduction actuelle des services à travers le système, nous faisons face à des préoccupations d’embauche urgente qui nécessitent une attention immédiate », a déclaré la ministre.
Onze centres de soin de santé du territoire sont présentement limités à leurs services d’urgence, faute d’avoir le personnel suffisant pour offrir l’ensemble des services de soins de santé à la population. L’hôpital Stanton a dû pour sa part réduire ses services d’opérations de 50 %, et ce, au moins jusqu’à la fin de l’année.
À la fin juin, les taux de vacances des centres gérés par l’administration des services de Santé et des Services sociaux des TNO (ASSTNO) étaient de 26 %, et s’élevaient à 50 % du côté de l’Agence des services communautaires Tli?cho. L’Autorité des Services de Santé de Services sociaux de Hay River affiche pour sa part un taux de vacances de 13,5 %.
De nouveaux incitatifs
Parmi les mesures proposées, les autorités du système de soins de santé auront recours à l’embauche contractuelle de travailleurs paramédicaux. Ces derniers seront déployés dans les collectivités isolées et éloignées pour y fournir des soins actifs ; et ils interviendront au besoin à l’Hopital Stanton lors des visites d’urgence, de l’évaluation et de la prise en charge des patients.
Au cours des derniers mois, l’ASSTNO a temporairement redéployé des employés vers des secteurs de services critiques, en plus d’avoir recours à des employés surnuméraires et à des agences de placement.
Le GTNO offre également une série de nouveaux incitatifs à l’embauche, incluant un programme de recommandation proposé à l’ensemble des employés du GTNO. Ces derniers pourront recevoir plus de 1000 $ s’ils recommandent une infirmière autorisée ou une infirmière-praticienne qui est ensuite embauchée par le GTNO pour pourvoir un poste de première ligne difficile à combler, temporaire ou permanent. Selon la ministre, 85 % des infirmières du système de santé auraient été informées de l’offre d’emploi de bouche à oreille, une donnée qui a motivé l’implantation de cet incitatif.
Le ministère offrira également la possibilité aux employés d’accueillir jusqu’à deux proches dans la région où se trouve leur lieu de travail durant la période des fêtes de fin d’année. L’offre inclut à tous les infirmiers praticiens, infirmiers autorisés et médecins de première ligne, qu’ils soient occasionnels, permanents ou temporaires. Chaque employé recevra jusqu’à 2000 $ pour faire venir des proches aux TNO.
Difficile période des fêtes
Ces nouvelles mesures, dont le cout assumé par le ministère de la Santé et des Services sociaux s’élève à 2,2 millions, doivent entrer en vigueur dès maintenant, pour s’assurer de pouvoir faire face à l’habituelle réduction des effectifs à l’approche de la période des Fêtes.
« Nous prévoyons d’autres postes vacants cet automne et nous manquons généralement d’employés durant la période des Fêtes. Nous souhaitons donc attirer de nouveaux employés à temps pour la fin de l’année », a indiqué la ministre.
« La situation a atteint un point ou plusieurs employés du système de Santé ont choisi de quitter leur poste, de partir à la retraite ou de réduire leurs heures de travail, a souligné la ministre durant l’annonce du 18 aout, ajoutant que cet enjeu est observé à l’échelle du pays. Il en résulte une compétition intense pour l’embauche de médecins et d’infirmières à travers le Canada, dans le but de réduire les répercussions sur les systèmes de santé de partout au pays.