Les étudiants qui s’engagent à étudier et à revitaliser les langues autochtones peuvent postuler pour une aide de 5 000 $ par année scolaire. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er décembre.
Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation a ouvert les candidatures pour les bourses d’études en revitalisation des langues autochtones. Le programme est destiné aux étudiants des Territoires du Nord-Ouest inscrits dans un programme d’études menant à un certificat ou un diplôme collégial ou universitaire ou autre qui appuie la revitalisation des langues autochtones.
Les candidats peuvent demander jusqu’à 5 000 $ par année scolaire. « Ces bourses d’études veulent être un véhicule d’incitation », a déclaré Angela James, la directrice du Secrétariat de l’éducation et des langues autochtones du gouvernement des TNO.
La responsable a expliqué que les étudiants sont généralement des adultes, mais que « c’est difficile de résumer un seul type d’étudiant, car ils sont si variés ». Elle observe aussi que beaucoup sont étudiants des TNO inscrits à un programme d’études offert par un établissement postsecondaire reconnu, mais que peuvent aussi être éligibles « des traducteurs ou même des divulgateurs de langues autochtones ».
Pour être admissible, il faut être résident des TNO ou prévoir de revenir après avoir obtenu un diplôme pour faire carrière dans le domaine de la revitalisation des langues autochtones.
La date limite de dépôt des candidatures est le 1er décembre 2022. À compter de cette date, l’équipe de sélection examine tous les candidats. Cette équipe, assure-t-elle, est composée non seulement de personnel du Secrétariat de l’éducation et des langues autochtones du GTNO, mais aussi des représentants des gouvernements autochtones. « Nous nous assurons qu’ils nous aident également dans la sélection ».
Pour présenter une demande, il suffit de remplir les formulaires et de préparer les documents justificatifs. Angela James souligne que la lettre d’intention a une importance énorme dans les critères de sélection. « La lettre d’intention permet vraiment au comité de sélection d’avoir une vue d’ensemble sur la personne qui postule et pourquoi elle postule, quelle est sa passion pour les langues autochtones et quels sont ses plans pour en transmettre l’apprentissages aux [futures] générations », dit-elle. La lettre devrait aussi contenir un plan de carrière et un calendrier indiquant le parcours prévu pour réaliser le programme.
Angela James rapporte que, ces dernières années, le GTNO a parrainé des étudiants qui ont participé à divers programmes. Elle cite l’exemple des bourses d’études pour les élèves du Community Linguist Certificate à l’Université de l’Alberta. Elle rappelle également le cas des bourses accordées aux étudiants du Diplôme en revitalisation des langues autochtones, un programme de l’Université de Victoria. Les objectifs étaient de préparer les enseignants en immersion linguistique de Dene Zhatié à enseigner dans les écoles.
Le programme de bourses fait partie des initiatives lancées par le Secrétariat de l’éducation et des langues autochtones pour améliorer la protection et la revitalisation des langues autochtones des TNO. D’autres mesures comprennent, par exemple, le Fonds pour les interprètes et les traducteurs ou le programme mentor-apprenti.
La directrice du Secrétariat de l’éducation et des langues autochtones mentionne que tout ce processus de revitalisation des langues autochtones « permet aux gens d’apprendre et et de revenir à leurs langues, tout en faisant quelque chose de magique : ils en apprennent davantage sur leur identité, leur culture et leurs racines ».
Angela James souligne également qu’elle s’est rendu compte que ceux qui étudient ou apprennent des langues finissent par renforcer les relations avec les ainés de leur communauté.
La directrice mentionne que certaines personnes qui ne connaissent pas leur langue autochtone « ressentent un petit vide à l’intérieur, un petit trou dans leur cœur parce qu’elles n’ont pas leur langue » et que quand ils commencent à connaitre leur langue, « ils se sentent vraiment bien ».
« On ne savait pas, mais on se rend compte que tout ça aide aussi au bienêtre et à la guérison des peuples autochtones », conclut–elle.