Le 4 mars
12 h : Journée dédiée aux fourrures et au trappage aux Territoires du Nord-Ouest. Le public pourra apprendre à dépecer un castor et pourra discuter sur les différentes fourrures et les différents pièges. Il y aura un marché de fourrures et un défilé de mode présentant les créations de quelques stylistes du Nord.
19 h : C’est le Bal Royal : Gordon Stobbe et JJ Guy, deux fiddlemen, seront rejoints sur scène par la pianiste Cathy Sproule. Andrea Bettger et Ben Russo ouvriront la soirée.
(Photos: Courtoisies du Festival Snowking)
Le 5 mars
13 h : Les jeunes musiciens de The Aurora Fiddle Society Fiddle Cats, âgés de cinq à quinze ans, seront dirigés par Andrea Bettger.
(Photos: Courtoisies du Festival Snowking)
16 h : Le folk américain de John Prine sera célébré par la formation PrimeTimePrine, un groupe de musiciens locaux qui se réunissent régulièrement pour jouer rendre hommage à la musique de l’artiste qui nous a quittés en 2020.
Le 7 mars
19 h : C’est le retour du Frozen Dog Film Festival, avec une projection de courts métrages d’animation sélectionnés aux Oscars. Au total, cinq courts métrages du monde entier, y compris du Canada, vont concourir aux Oscars le 12 mars.
(Photos: Courtoisies du Festival Snowking)
Le 8 mars
19 h : Les humoristes Mario Jean et Rachelle Elie atterrissent à Yellowknife pour amuser le public nordique. Organisé par L’Association franco-culturelle de Yellowknife, le Gala Juste Pour Rire est présenté dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie.
(Photos: Courtoisies du Festival Snowking)
Sur le site des activités, on aperçoit déjà des enfants glisser sur le toboggan de neige et de glace. Pendant 26 jours, la baie de Yellowknife sera, pour beaucoup, le cœur de la ville.
Il s’agit d’un moment symbolique et très attendu en hiver aux Territoires du Nord-Ouest. Mercredi 1er mars, à midi, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées près du grand mur du château de neige pour assister à l’ouverture d’une nouvelle édition du festival Snowking. Sans tarder, Sa Majesté le Snowking apparait, une scie en main. Il marche accompagné de sa garde royale composée d’enfants tenant des drapeaux. Un applaudissement sec se fait entendre, le son du claquement des gants lourds. Scie à la main, le monarque lève les bras et annonce qu’il va couper la porte d’entrée du château.
Moins de deux minutes plus tard, le public entre et l’ouverture est officiellement déclarée. Les enfants courent vers le toboggan. Les adultes brandissent leurs téléphones intelligents et prennent des photos dans toutes les directions.
Le Roi constate avec une satisfaction certaine la joie et les rires des enfants heureux qui gambadent dans ce royaume fantaisiste hivernal.
Et tout cela arrive après 60 jours de travail acharné. Comment le Roi se sent-il ? « Je suis fatigué, mec, sourit-il, mais je suis vraiment heureux, mon équipe a fait un excellent travail, nous avons réussi à soigner tous les petits détails. »
Très vite, on entend les percussions des Tambours Dénés de Yellowknife et le public se met à danser en cercle.
L’agitation se fait sentir. Un vent vigoureux déchire l’air dans la baie de Yellowknife, ce qui rend plus difficile l’une des tâches qu’il reste à accomplir : préparer un dernier cube de neige pour l’une des équipes du symposium de sculpture. Le monarque a dû attendre que le vent se calme.
Le Symposium international de sculpture sur neige se déroulera du 3 au 5 mars et réunira six équipes : deux de Yellowknife, une du Québec, une du Manitoba, une du Royaume-Uni et une de Corée du Sud.
Chaque équipe est composée de trois sculpteurs. Et il y a des règles à suivre : les sculptures doivent être faites de neige, avec une quantité minimale de glace, et ne doivent pas dépasser le volume du cube de neige original (3 m x 3m x 3m). L’utilisation d’outils électriques, électroniques ou à piles est interdite. Il est également défendu de colorer la neige. Deux prix seront décernés : le prix du public, qui sera connu à la fin du mois, après le vote des visiteurs, et le prix des artistes, choisi par les équipes elles-mêmes et par l’organisation.
(Photo: Cristiano Pereira)
Des activités en français
Le premier évènement francophone de cette édition a lieu le 8 mars avec le gala Juste pour rire, un spectacle présenté dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie.
On s’attend à une soirée détendue avec les humoristes Mario Jean et Rachelle Ellie.
« Les gens peuvent s’attendre à rire et vont voir la perspective d’une mère de deux adolescents et de quelqu’un qui est une humoriste mariée à un gynécologue, et de quelqu’un qui vient de l’Ontario », dit Rachelle Ellie.
Elle, qui est présentée comme « fière représentante de la génération X », raconte à Médias ténois qu’elle a réalisé vouloir être humoriste à l’âge de 26 ans. Elle étudiait
Théâtre. Son objectif était de devenir actrice, mais elle s’est rendu compte qu’elle faisait souvent rire tout le monde « par accident ». Plusieurs fois, elle était « dans une cérémonie sérieuse » et très spontanément elle sortait des commentaires qui faisaient rire les autres. « Il y a eu des moments inconfortables où mes amis m’ont dit qu’ils pensaient que j’avais un problème parce que j’essayais de faire rire les gens tout le temps et que ce n’était pas toujours approprié. J’ai réalisé que j’avais un problème », avoue-t-elle. « Et alors j’ai commencé à faire du standup. »
Rachelle Ellie explique que ses textes sont souvent inspirés par des thèmes qu’elle considère comme des défis dans sa vie. « C’est toujours des choses qui sont des challenges. Élever des enfants et être marié pour 27 ans, c’était un challenge dans ma vie. Il y a toujours de nouveaux défis avec un partenaire, avec un mari qui est docteur, une profession tellement différente de la mienne. »
L’humoriste vient donner un spectacle en français, mais elle est en fait anglophone. Elle n’a commencé à travailler en français qu’il y a trois ans. « J’ai réalisé qu’il y avait un Hollywood au Québec. Et j’ai immédiatement été très excité à l’idée de pouvoir faire des spectacles pour un public qui aime les anglophones qui essaient de jouer en français. J’ai senti qu’il y avait une appréciation pour le type d’humour que je fais. »
Rachelle Ellie n’hésite pas à donner son avis : « les anglophones et les francophones ne sont pas du tout les mêmes sortes de personnes ». Habituée à se produire devant les deux publics, elle considère que « le public francophone est moins conservateur et apprécie les humoristes francophones ». Les Canadiens anglophones, quant à eux, « semblent plus obsédés par les voix américaines et moins intéressés par les voix canadiennes ».
Ce sera sa première visite à Yellowknife. Elle sait qu’elle va se produire dans un château de neige et semble excitée par l’idée. Mais elle a des questions : « Comment les gens s’habillent-ils pour aller à ce château ? Je me demande ce que je devrais porter comme vêtement. »