Dans le premier acte du ballet Giselle – qui se termine avec la mort de Giselle dans les bras d’Albrecht –, Jules Perrot, le chorégraphe de cette œuvre, met en action des techniques de pas de danse que les pointes ou chaussures de ballet et les tutus avaient permis de se développer dès les débuts du romantisme. Ces techniques lui permettent, dans le premier acte du ballet, de dessiner la beauté des costumes et des danses folkloriques des différents villages de la Rhénanie, une région au bord du Rhin.
Dans le deuxième acte de la pièce, les danses prennent un aspect plus aérien et plus fantastique, baigné dans nuances lumineuses et nocturnes de la forêt du village. C’est là que les danses représentent la détresse d’Albrecht et celle d’Hilarion face à la mort de Giselle et à l’apparition des Willis, les fantômes des filles mortes de la douleur causée par la trahison de leurs fiancés. Ces fantômes émergent de leurs tombeaux sous le commandement de Myrtha et réveillent Giselle de sa tombe pour punir les deux amoureux. Pendant que Giselle est prise de compassion cherche à consoler Albrecht, les Willis acculent Hilarion et le forcent à danser, allant jusqu’à le noyer dans un lac. Lorsque le soleil se lève, les Willis retournent dans leurs tombeaux jusqu’à leur prochaine apparition. Giselle, qui est libérée de sa condition de Willis, grâce à sa compassion et à son amour, parvient à pardonner la tromperie d’Albrecht. Elle retourne alors dans sa tombe pour reposer en paix.
Le compositeur de la musique de ce ballet, qui est le deuxième grand ballet du romantisme – après la Sylphide de Filippo Taglioni – est Adolphe Adam, compositeur français né à Paris, en 1803. Il est initié à la musique par son père, Jean Luis, un pianiste. En 1817, il est admis à l’École royale de musique et de déclamation de Paris et, en 1825, il part étudier à Rome, à l’école de musique que le Conservatoire de musique de Paris administre. On y retrouve les meilleurs étudiants de musique en France. Adolphe Adam est l’auteur d’environ cinquante opéras-comiques et de treize ballets, parmi lesquelles Giselle et La Filleule des fées sont composés en collaboration avec chorégraphe Jules Perrot.
