le Mardi 2 septembre 2025
le Jeudi 10 août 2023 11:46 Culture

Au coeur du romantisme dans la musique classique_26

Au coeur du romantisme dans la musique classique_26
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Le ballet Paquita a été présenté pour la première fois – et avec grand succès – à l’Opéra de Paris en avril 1846. Son compositeur musical, Édouard Deldevez, était un excellent violoniste et le chef d’orchestre du théâtre. Le chorégraphe original de la pièce était Joseph Mazilier, un ballerin des plus admirés qui avait partagé la scène avec Maria Taglioni.

La trame narrative de ce ballet est simple, il raconte l’amour d’une gitane pour un officier français, membre des forces napoléoniennes en Espagne. La femme sauve l’officier d’un complot et l’épouse.

Bien que le scénario de cette œuvre soit simple, la diversité des danses, basées sur des danses espagnoles, donne à Marius Petipa l’occasion de synthétiser sa connaissance et son savoir-faire.

En arrivant à Saint-Pétersbourg en 1847 – après son expérience au Théâtre Royale d’Espagne –, Marius reprend la composition musicale de Paquita et compose une nouvelle chorégraphie. Cela devient alors sa première chorographie complète sur plus de 50 chorégraphies composées à Saint-Pétersbourg.

C’est dans les chorégraphies de Marius Petipa que se rencontrent les différentes traditions de la danse et de la pantomime à travers le ballet et le romantisme. Le chorégraphe maitrise les gestes pantomimiques qui expriment des émotions, ainsi que les multiples mouvements possibles du corps humain dans un espace défini par la scène, afin de les enseigner aux premiers ballerins et aux corps des ballets qui coordonnent les mouvements en groupe.

En plus de cela, il maitrise la littérature écrite des pas et des figures élaborées au long de l’histoire de la chorégraphie, depuis les écrits de Domenico da Piacenza dans son livre De arte saltandi et choreus ducendi, écrit à Paris en 1425, lui-même enrichi par de nombreux chorégraphes tels que Pierre Beauchamp, Gasparo Angiolini, Jean-Georges Noverre, Filippo Taglioni, Jules Perrot et par Jean-Antoine, son père, qui arrive à Saint – Petersburg une année après Marius.

À Saint-Pétersbourg, Marius Petitpas valorise le talent des danseurs du Ballet impérial de Saint Petersburg et de Moscou. Ce sont ces ballerines et ballerins qui danseront ses chorégraphies. À ces talents s’ajoutent de grands compositeurs de musique qui créent des mélodies en appliquant les timbres des instruments et des tempos associés aux moments représentés par les danseurs. Parmi eux, on retrouve un certain Piotr Ilitch Tchaïkovski.