Des questions sans réponses

Devenue fête légale il y a de cela deux ans (et jour commémoratif depuis maintenant dix ans), la date du 30 septembre est désormais connue de tous et de toutes. La « journée nationale de la vérité et de la réconciliation ».

Nous sommes-nous déjà demandé ce que signifie « Vérité et Réconciliation » au quotidien? En-dehors de la réalité politique, qui est principalement plus de subventions, plus de fonds dont une partie bien définie de la sphère sociale va bénéficier (et non forcément aux personnes censées être aidées).

À titre d’électrices et d’électeurs, pouvons-nous nous sentir bien avec comme seule pensée que nous avons dépensée l’argent pour une bonne cause? N’y a-t-il pas plus à faire que d’espérer que les choses finiront par s’améliorer pour les personnes moins fortunées ? Alors que nous prenons une journée de congé, payée qui plus est, gardons-nous en tête que lors de cette commémoration – appelée fête – il demeure des gens sans eau potable et sans accès décent aux services de santé ?

Ce sont des questions que nous sommes pourtant censés nous poser. Du moins, c’est ce que l’initiative d’une telle journée suggère. Qu’est-ce que la vraie réconciliation?

Sans avoir la réponse, monnayer notre altruisme et notre culpabilité ne semble pas la meilleure des solutions.