Pour la deuxième semaine de suite, L’Aquilon vous présente un reportage éclair sur les feux de forêt.
Cette semaine, nous vous expliquerons ce qu’il faut avoir pour faire d’un lieu naturel un véritable brasier.
En effet, pour obtenir un feu de forêt, il faut toujours réunir trois ingrédients : un combustible, de la chaleur et de l’oxygène. S’ils sont tout présents, un incendie peut survenir n’importe quand. L’absence d’un seul de ces éléments empêche les feux de forêts de s’allumer.
Il faut qu’une ignition survienne pour qu’un incendie se déclare si les trois éléments sont réunis, soutient Lou Comin, gérant des ressources patrimoniales au parc Wood Buffalo. Lorsqu’on essaie d’éteindre un feu de forêt, on s’attaque à l’un des trois éléments.
Selon lui, la plupart des incendies débutent lorsque la foudre frappe le combustible sur le sol sec. Il est très rare qu’un être humain allume un feu.
Tous les feux dans notre parc cette année sont naturels, affirme-t-il, en mentionnant que les habitants des Territoires du Nord-Ouest étaient très sensibilisés et habituellement responsables en matière d’incendie.
Un sol mouillé peut prévenir un feu. En hiver, lorsque le sol est recouvert de neige, les probabilités sont presque nulles de voir un brasier survenir en forêt. Toutefois, les feux peuvent brûler sous le sol s’il est très sec.
Il existe trois sortes de feux : les feux en profondeur, les feux de surface et les feux de cimes. Les feux en profondeur se consument dans l’humus brut et sous le parterre forestier. Ce sont eux qui peuvent parfois survivre un hiver et qui sont les plus difficiles à éteindre.
Les feux de surface brûlent ce qu’il y a sur le sol comme les aiguilles, la broussaille et les jeunes arbres. Ils sont les plus répandus parmi les feux. Finalement, les feux de cimes ont lieux lorsque les feux de surface prennent de l’intensité et montent vers le haut des arbres. Les vents forts et les pentes abruptes peuvent les alimenter.
Cependant, il faut être prudent lorsqu’on distingue les trois genres de feux. Un feu est un feu. On peut retrouver les trois feux réunis ensemble, remarque M. Comin.
Les feux ont moins d’intensité durant la nuit, affirme Mike Keizer de Parcs Canada. C’est lorsqu’il fait chaud qu’ils sont le plus intense.
Il soutient que la pluie et l’humidité jouent un rôle important dans le développement des feux de forêt. On a un risque extrême qu’un feu se déclare lorsque le sol est sec. La pluie va réduire cette possibilité.
En effet, les précipitations éteignent les feux si les combustibles sur le sol absorbent assez d’humidité. Alors une journée froide et pluvieuse comme celle de mardi dernier, où il faisait 5 C dehors, peut effectivement contribuer à éliminer les feux de forêt.
Lundi dernier, 41 feux de forêt brûlaient toujours aux Territoires du Nord-Ouest, portant le total des incendies à 54.