En lisant l’avis public du CRTC qui parait cette semaine en page 7, on peut bien se poser cette question.
Il est compréhensible que la quantité de films canadiens produits chaque année ne permette pas d’offir une programmation entièrement canadienne. Par contre, de ne plus assujettir les stations de télévision payante aux conditions d’achat minimum de produits canadiens risque fort de mettre en péril une industrie qui a déjà de la difficulté à s’imposer auprès des consommateurs.
On ne dispose pas des immenses moyens financiers de l’industrie américaine qui nous inonde de commerciaux sur chacun de ses films produits, créant souvent un engouement et la cohue aux guichets avant même que les critiques n’aient eu le temps de se prononcer sur ces films.
La conséquence de cette présence américaine si envahissante est que les films canadiens passent souvent inaperçus et sont souvent considérés comme des films de second ordre. Comme ils sont considérés comme des films de second ordre, on ne veut pas les offrir aux clients. Sans les offrir aux clients, les recettes des films canadiens baisseront tout comme leur visibilité.
Décidément, sauf pour les producteurs américains, il n’y a pas grand chose de positif qui résulterait si le CRTC acceptait les demandes des câblodistributeurs.