Lors du Forum sur le français dans les T.N.-O., de nombreuses informations en provenance tant du public que d’analyse effectuées pour le compte de la Fédération Franco-TéNOise, ont montré qu’il existait plusieurs lacunes dans la prestation de services en français au sein du gouvernement territorial.
Le journal L’Aquilon s’est retrouvé directement concerné alors que 151 infractions ont été signalées sur une période de trois mois. Ces infractions concernaient le défaut du gouvernement de publier en français certaines publicités.
L’une des remarques entendues lors de ce Forum pour justifier cette carence de services, c’est l’absence de demandes. Depuis des années, les francophones de tout le pays insistent afin que les gouvernements effectuent une offre active de ses services en français. Comme un des juristes présents le mentionnait, dans une région des Maritimes, la demande pour des services en français d’un bureau était environ de 100 demandes annuellement. Plutôt que de cesser le service, ils ont commencé une offre active de services. L’année suivante, le bureau devait répondre à plus de 1500 demandes de services en français.
C’est un peu aussi de notre faute si le gouvernement semble s’être endormi . Au cours des deux dernières années, les organismes francophones ont mis beaucoup d’énergie à se préparer pour la division et les deux années précédentes avaient vu ces même organismes faire un lent apprentissage de la gestion d’une entente Canada-communauté. On avait un peu oublié notre rôle de chien de garde des droits des francophones face aux services en français. Tant pis pour le gouvernement, les associations auront plus de temps au cours des prochaines années afin de remettre le pendule à l’heure sur la question des droits linguistiques.