C’est petit à petit et avec une grande prudence que le ministre des Finances, Paul Martin, a produit son dernier budget.
Avec la maîtrise de plus en plus serrée des finances publiques, le gouvernement a saupoudré ici et là les retombées : un peu de réduction d’impôt, quelques dollars de plus pour les ministères et une légère diminution de la dette publique.
Pour ceux qui s’attendaient à une réduction d’impôt cette année, le ministre a répondu à leurs attentes mais de façon parcimonieuse. Les réductions ne seront que de quelques centaines de dollars par année, selon les circonstances.
Du côté des ministères, les dépenses augmenteront légèrement bien que les dépenses de programmes resteront sensiblement les mêmes. Le ministre des Finances note un effet paradoxal des mesures économiques gouvernementales et de la structure de soutien des personnes sans emploi. Lorsque la situation économique s’améliore, il y a un transfert qui s’effectue entre le nombre de personnes bénéficiant de l’aide sociale et le nombre de personnes bénéficiant de l’assurance-emploi. En raison de ce phénomène, le ministre prévoit une augmentation du total des prestations d’assurance-emploi malgré la relance économique.
On assiste aussi à une diminution de la dette publique. Les effets bénéfiques de cette diminution se répercutent dans une diminution des dépenses du gouvernement pour payer les intérêts de sa dette. Les intérêts versés sur la dette baisseront d’environ un milliard de dollars. On ne saurait trop souligner l’importance de cet aspect de la gestion financière du gouvernement. Lorsqu’on analyse cette question à long terme, on ne peut être que soulagé à la pensée que bientôt le gouvernement n’aura plus à verser 40 milliards de dollars en intérêt.