Ce lundi 14 d’avril après-midi, au centre-ville de Yellowknife, Médias ténois a posé une même question à cinq résidents : « Qu’est-ce qui vous ferait choisir un candidat plutôt qu’un autre? ». Leurs réponses révèlent des critères variés sur ce que les électeurs attendent de leurs représentants.
Pour Alex Keith, 28 ans, ce qui fera la différence dans son choix électoral, ce sont avant tout la clarté des propositions et le ton adopté par les candidats. Il dit en avoir assez des discours agressifs et des attaques entre politiciens. « Je suis un peu fatigué de voir les politiciens se déchirer les uns les autres », confie-t-il. Il affirme chercher des solutions concrètes, pas des campagnes basées sur le rejet des autres. « Il faut proposer un plan qui a du sens. Dis-moi ce que tu peux faire pour les gens. Je ne veux pas entendre tout le drame et les potins. »
Marie Chenard, quant à elle, attend d’un candidat qu’il se comporte avec sérieux et intégrité. « On a vu un certain manque à ce niveau ces dernières années », regrette-t-elle. Ce qu’elle souhaite, c’est une personne capable de répondre avec franchise et profondeur, sans se réfugier derrière des phrases toutes faites : « Je veux quelqu’un qui agit comme un adulte, pas comme un adolescent, et qui peut me donner des réponses sérieuses. »
Ron Kent (nom fictif), un homme de 60 ans qui a souhaité rester anonyme, insiste sur l’importance de choisir un représentant enraciné dans le territoire. Selon lui, « c’est vraiment important de voter pour un candidat local qui va bien représenter sa circonscription ». Il estime que la personne élue doit porter une voix forte et engagée pour les Territoires du Nord-Ouest.
Résidente de Yellowknife depuis de nombreuses années, Wendy Bisaro admet que ses critères de choix ont changé : elle vote habituellement pour son candidat local, mais cette fois, elle envisage de se laisser guider par le chef du parti. « C’est une question difficile. Mais je pense que, cette année, je vais voter en fonction du chef du parti. »
Quant à Ernie Sangris, qui vit sans domicile depuis six ans, il exprime un certain désenchantement face au système : « Je ne sais pas trop quoi dire. Pour moi, c’est la politique, tout ça. C’est une question de pouvoir. »

Ron Kent (nom fictif)
Pour Yellowknife, je pense qu’un programme fédéral de logement serait vraiment important. Quelque chose qui inciterait à construire plus de logements ici. Cela ressemble vraiment à une crise. Louer ou acheter une propriété est vraiment un problème pour les gens. Et je pense que les personnes vulnérables qui souffrent d’itinérance ici sont en quelque sorte laissées de côté dans cette circonscription.