le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 5 février 1999 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Le premier avocat inuk du Nunavut se débrouille très bien en français! Paul Okalik, candidat à Iqaluit

Le premier avocat inuk du Nunavut se débrouille très bien en français! Paul Okalik, candidat à Iqaluit
00:00 00:00

Paul Okalik est avocat. Même s’il a dû passer de longues années à l’Université Queens et à l’Université d’Ottawa, il est toujours remonté au Nord, à Pangnirtung, pour garder contact avec sa famille, ses amis et sa culture. Il parle donc toujours couramment sa langue maternelle, l’inuktitut.

À l’emploi de l’étude légale d’Anne Crawford à Iqaluit, Paul Okalik est le premier avocat inuit originaire du Nunavut. Il est aussi un des rares Inuit du Nunavut à pouvoir s’exprimer en français. Il a insisté pour faire traduire en français sa publicité électorale.

Paul est persuadé qu’il peut rendre de grands services au nouveau gouvernement du Nunavut. « Le fait d’être à la fois avocat et Inuit me permettra de me rendre très utile pour le gouvernement. J’ai à c¦ur de contribuer au développement d’une société dynamique et prospère ici au Nunavut. C’est ce qui m’intéresse! »

Paul Okalik aimerait mieux voir Jack Anawak nommé au poste de premier ministre que Goo Arlooktoo. « Je craindrais que Goo continue à servir d’abord les intérêts de ses amis de Yellowknife, a-t-il déclaré à L’Aquilon, tandis que je pense que Jack porterait plus attention à la volonté des députés et de la population du Nunavut, s’il est bien encadré.»

Paul se dit très confiant pour l’avenir du Nunavut. « Ça ne se fera pas du jour au lendemain! Tout ça est tellement nouveau pour les Inuit, a-t-il expliqué, mais avec de la patience et beaucoup de travail, les gens vont apprendre à se prendre en main.»

Paul se prononce très clairement en faveur du respect de l’esprit de la loi canadienne sur les langues officielles au Nunavut. « Je n’ai aucun problème avec la présence francophone au Nunavut, au contraire, je crois qu’elle y enrichit le tissu social. Aussi, le Nunavut fait partie du Canada et le français est une de nos deux langues officielles, alors il faut lui faire la place qui lui revient. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi les Inuit n’apprendraient pas trois langues. En Europe, c’est courant. Plus on parle de langues, plus on est en contact avec le monde extérieur. »