En écoutant le discours du premier ministre Jim Antoine le 2 février dernier, on aura tous remarqué que le message est sensiblement le même que celui du premier ministre précédent, Don Morin.
Cela n’a rien d’étonnant!
D’une part, ce n’est pas vraiment le premier ministre qui décide à lui seul des grandes orientations et priorités du gouvernement. Il s’agit en fait d’une décision qui se prend au sein du cabinet des ministres. Or, depuis décembre, il n’y a pas eu beaucoup de changement à l’exception de Floyd Rolland qui a remplacé Don Morin au sein du cabinet.
De plus, les priorités énoncées par Jim Antoine répondent à des problèmes majeurs qui confrontent le Nord.
L’importance répétée de régler le plus rapidement possible les revendications territoriales encore non réglées ainsi que les négociations pour la définition et la mise en place de gouvernements autonomes autochtones réflète une réalité politique toute simple. Si le gouvernement tient à adopter une nouvelle constitution pour l’ouest des Territoires, il devra répondre à l’ultimatum des chefs autochtones qui désirent d’abord confirmer leur propre statut. Cette réalité n’a pas changé avec l’arrivée de Jim Antoine.
La demande pressante du premier ministre Antoine quant au transfert du pouvoir de taxation en matière de ressources naturelles n’est pas nouvelle non plus. Le gouvernement territorial est déterminé à accroître son indépendance par rapport aux subventions du gouvernement fédéral. Parmi les moyens envisagés pour y parvenir, l’accès au pouvoir de taxation des ressources est perçu comme un outil majeur. Il est donc normal que le chef du gouvernement réitère cette demande du cabinet.