Deux principes différents s’affrontent dans la cause qui sera entendue en cour sur la question de la délimitation des circonscriptions dans les T.N.-O.
D’un côté, les Amis de la démocratie estiment que la région de Yellowknife est sous-représentée à l’Assemblée législative. Selon le groupe, il faut atteindre une représentation numériquement plus équitable au sein de l’Assemblée législative.
De l’autre côté, les groupes autochtones, représentant la population la plus défavorisée des T.N.-O., ne croient pas que la question de justice parlementaire soit des plus urgentes puisqu’il y a encore beaucoup de questions préalables à régler avant que ne soit établie la dynamique politique de l’ouest des Territoires. Il reste encore quelques revendications territoriales à régler et on ne sait pas encore quelles formes prendront les gouvernements autonomes autochtones.
Tout d’abord, mentionnons que la question d’équité politique ne peut se résumer à une simple opération de calcul. En plus des chiffres, il faut aussi interpréter cette question selon des critères de pouvoir politique et économique. La population de Yellowknife jouit non seulement d’un grand poids politique en raison de sa participation massive au sein de l’appareil gouvernemental mais, de plus, son poids économique fait en sorte que le reste des Territoires est fortement dépendant de l’économie de Yellowknife.
La représentation politique au sein de l’Assemblée législative joue probablement un rôle mineur dans l’établissement du poids politique de la région.
De plus, il est vrai qu’il reste encore trop de questions non résolues pour bien saisir ce que sera le portrait politique des Territoires après la division. Attendons de résoudre ces dossiers majeurs avant de n’entreprendre une démarche qui aura des conséquences à long terme.