le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 9 janvier 1998 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

« Fabriqué dans les TNO » Éditorial

« Fabriqué dans les TNO » Éditorial
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Au dire du ministre des Ressources, de la Faune et du Développement économique, Stephen Kakfwi, le gouvernement des TNO songe à appuyer plus fortement le développement du secteur manufacturier des Territoires.

Il s’agit là d’une volonté gouvernementale louable. Toute économie doit pouvoir s’appuyer sur un bon secteur primaire (exploitation des ressources renouvelables et non-renouvelables), et d’un fort secteur secondaire (celui de la production de biens) de façon à pouvoir supporter un secteur tertiaire (celui des services).

Actuellement, l’économie du Nord dépend beaucoup trop du secteur des services. C’est plus du trois-quart des emplois qui provient des services gouvernementaux et ceux du secteur privé. Nous possédons un bon secteur primaire en raison, notamment, de notre industrie de l’exploitation minière.

Ce qui nous manque, ce sont des industries de la transformation, un secteur manufacturier qui produise des biens.

La nouvelle direction que prendra le GTNO en matière de favorisation de l’industrie manufacturière locale risque d’être décisive pour l’essor de ce secteur. En effet, il semble que l’on ne peut se fier au secteur privé pour être un véritable moteur de l’économie.

95 % des argents accordés par contrat gouvernemental a été investi auprès d’entreprises privées du Nord. Le fait malheureux, c’est que ces entreprises s’approvisionnaient principalement auprès d’entreprises du Sud. Sans incitatif gouvernemental, la simple recherche d’une marge de profit raisonnable poussera toujours ces entreprises à acheter auprès du fournisseur le moins dispendieux, qui se retrouve souvent dans le Sud.

On aura beau se gargariser de propos politiquement corrects sur l’importance du secteur privé, le gouvernement, quant à lui, doit continuer à veiller au grain pour soutenir l’économie.