Les 45 955 autochtones « francophones » étaient au nombre de 50 à Terre-Neuve, 50 à l’Ile-du-Prince-Édouard, 160 en Nouvelle-Écosse, 1 015 au Nouveau-Brunswick, 28 480 au Québec, 6 610 en Ontario, 5 110 au Manitoba, 1 265 en Saskatchewan, 1 425 en Alberta, 1 580 en Colombie-Britannique, 45 au Yukon et 155 dans les Territoires du Nord-Ouest, pour un total de 45 955. En outre, un total de 890 autochtones avaient indiqué avoir le français et une langue autochtone comme langue maternelle.
Les autochtones de langue maternelle française étaient toutefois moins nombreux (36 575) à parler le français à la maison. Certains (860) disaient parler le français et une langue autochtone, alors que d’autres (220) indiquaient parler à la fois le français, l’anglais et une langue autochtone à la maison.
Le cri est la langue autochtone le plus souvent mentionné comme langue maternelle. Près de 10 pour cent des autochtones, soit 76 475 personnes, l’avaient déclaré comme langue maternelle en 1996. Le cri était suivi de l’inuktitut (26 840 ou 3,4 pour cent) et de l’ojibway (22 625 ou 2,8 pour cent).
La majorité des autochtones (542 020 ou 68 pour cent de la population) ont déclaré l’anglais comme langue maternelle.
On ne sait pas précisément combien d’iroquois, dont les mohawks, vivaient au pays puisque plusieurs réserves d’importance au Québec et en Ontario n’ont été que partiellement dénombrées par les recenseurs de Statistique Canada.
Le quart de la population autochtone (207 000) a déclaré avoir une langue autochtone comme langue maternelle, mais ils étaient encore plus nombreux (234 000) à déclarer être capables de parler une langue autochtone. Selon Statistique Canada, cela signifie qu’un nombre assez important de personnes ont appris une langue autochtone à un âge plus avancé. Toutefois, seulement 15 pour cent de la population autochtone (120 000) a déclaré qu’elle parlait une langue autochtone à la maison.
La connaissance d’une langue autochtone était plus répandue chez les personnes âgées de 55 ans et plus.
Les Inuits étaient les plus susceptibles de parler leur langue maternelle, puisque les trois quarts ont indiqué pouvoir soutenir une conversation dans leur langue.
Nombre d’Autochtones
Le cinquième des autochtones (171 000) vivaient à Winnipeg, Edmonton, Vancouver, Saskatoon, Toronto, Calgary et Regina. C’est à Winnipeg où on comptait le plus grand nombre d’autochtones, avec 45 750 personnes, soit 6,9 pour cent de la population de la ville.
C’est toutefois à Saskatoon (7,5 pour cent) où les autochtones constituaient la plus forte proportion de la population dans une région urbaine. Regina suivait pas loin derrière, alors que la population autochtone représentait 7,1 pour cent des citoyens de la ville.
Au niveau provincial, c’est au Manitoba où le pourcentage de la population autochtone était le plus élevé dans les provinces avec 11,7 pour cent. La Saskatchewan suivait tout près derrière, avec une population autochtone représentant 11,4 pour cent de la population.
De façon générale, les personnes qui ont déclaré être des Indiens, des Métis ou des Inuits représentaient 3 pour cent de la population canadienne. Les deux tiers des autochtones (554 000) ont indiqué être des Indiens de l’Amérique du Nord, un quart (210 000) des Métis et un autochtone sur 20 (41 000) a déclaré être un Inuit.
Près des deux tiers des Métis du pays (210 000 personnes) vivaient dans les trois provinces des Prairies. L’Alberta en comptait le plus grand nombre (50 745), suivie du Manitoba (46 195). Il y avait aussi une importante population de Métis en Saskatchewan (36 535) et en Colombie-Britannique, avec 26 750 personnes.
La majorité des 41 080 Inuits recensés vivaient dans les Territoires du Nord-Ouest (24 600) et au Québec (8 300).
Près du tiers de tous les enfants autochtones âgés de moins de 15 ans vivaient dans une famille monoparentale en 1996, un taux deux fois plus élevé que celui de la population totale du pays. Les enfants de moins de 15 ans constituaient 35 pour cent de tous les autochtones, comparativement à 20 pour cent de la population totale canadienne.
La proportion des jeunes autochtones de 15 à 24 ans (18 pour cent) était aussi plus élevée que dans la population totale (13 pour cent).
L’âge moyen de la population autochtone en 1996 était de 25,5 ans, soit dix ans de moins que celui de la population canadienne, qui se situait autour de 35,4 ans. On ne sera pas surpris d’apprendre que seulement 4 pour cent de la population autochtone était âgée de 65 ans et plus, comparativement à 12 pour cent de la population canadienne.