Le budget déposé la semaine dernière par le ministre des Finances John Todd n’aura réservé aucune surprise, heureuse ou malheureuse, aux contribuables des TNO.

La plupart des mesures que l’on y retrouve véhicule la nouvelle philosophie gouvernementale s’appuyant sur le secteur privé. Parlons justement de cette politique des 3P (partenariat public-privé).

Cette politique n’est pas dénuée de sens. Il est clair que le gouvernement des TNO ne possède pas nécessairement assez de fonds pour la construction des infrastructures qui permettront au gouvernement de répondre aux besoins croissants de la population du Nord, notamment en terme de construction d’hôpitaux, d’écoles et de logements sociaux.

Face à cette disette financière, il est presque nécessaire de recourir à d’autres sources de financement. C’est là que la marge de manuvre limitée du GTNO en matière fiscale vient compliquer les choses. En effet, plus de 80 pour cent des revenus du gouvernement territorial provient du fédéral via la subvention directe ou par le biais des paiements de transfert dans des programmes précis.

Le recours à l’entreprise privée devient donc la réponse aux maux de tête financiers du gouvernement.

Là où le calcul est moins clair cependant, c’est lorsque le gouvernement décide d’accélérer le programme d’accès à la propriété pour accroître la disponibilité de logements sociaux pour les familles défavorisées. Le gouvernement estime que plusieurs familles qui habitent dans des logements subventionnés pourraient se prévaloir de cette option d’accès à la propriété.

Avant de pouvoir se lancer dans un examen de cette initiative gouvernementale, il aurait été préférable que le gouvernement soit en mesure d’étoffer ses calculs de façon à ce que l’on sache combien de logements seront libérés pour répondre à la crise actuelle du logement.