Malgré que la Stratégie pour l’environnement arctique, dont relevait le financement du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN), soit termimée, le gouvernement fédéral a annoncé que le PLCN recevra des fonds additionnels pour les cinq prochaines années.
C’est la ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, MmeJane Stewart qui a annoncé cette décision le 28 janvier dernier. La Stratégie pour l’environnement arctique, d’une durée de six ans, fournissait les fonds au PLCN. Le gouvernement fédéral a donc décidé d’accorder six millions de dollars dès le 1er avril 1998.
« Nous devons poursuivre les efforts déployés dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord afin de répondre aux besoins immédiats de santé et de sécurité des résidants du Nord. Les contaminants constituent un problème mondial, et le Canada s’efforce d’obtenir des engagements de la part des autres pays afin de réduire l’utilisation et l’émission de contaminants qui pénètrent la chaîne alimentaire nordique », a déclaré la ministre Stewart.
Les organisations autochtones nordiques participent à tous les aspects du programme, de la recherche à la gestion. Les responsables du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord mesurent les niveaux de contaminants, étudient leurs sources et les voies qu’ils prennent, et contrôlent leurs effets sur les résidants et les collectivités des régions nordiques.
Dans le cadre du Programme, on évalue les risques que présentent les contaminants pour la santé humaine et les écosystèmes nordiques, et on fournit aux résidants du Nord des renseignements pertinents afin de les aider à prendre une décision éclairée quant à leur alimentation. Les responsables du Programme tentent également de conclure des ententes internationales et d’encourager la coopération afin de réduire la contamination à l’échelle mondiale.
Au cours des six dernières années, le PLCN a effectué des recherches de premier plan sur la présence de contaminants dans le Nord canadien. Le Rapport de l’évaluation des contaminants dans l’Arctique canadien, publié récemment, conclut que les contaminants présents dans la chaîne alimentaire ne causent pas de risques immédiats à la santé des adultes. C’est plutôt l’accumulation de contaminants au cours de la vie d’une personne qui doit être considérée comme un risque pour la santé.
Les responsables du PLCN prévoient utiliser les nouveaux fonds pour mieux évaluer les risques pour la santé humaine; effectuer des recherches sur les effets; continuer à communiquer les renseignements touchant la santé aux résidants du Nord; et poursuivre la négociation d’engagements internationaux pour réduire l’utilisation et l’émission de contaminants.