Les leaders du Kivalliq ont récemment apporté leur support à l’initiative du gouvernement des Territoires visant à décentraliser la responsabilité de gestion de ses infrastructures régionales.
Réunis à Rankin Inlet, les leaders du Kivalliq ont chaudement appuyé le projet-pilote du Keewatin mené par le ministère des Affaires municipales et communautaires. Ce projet-pilote vise à transférer la propriété, l’entretien et l’opération des infrastructures gouvernementales immobilières dans la région du Keewatin. Ces infrastructures comprennent des installations publiques telles des aéroports, des garages, des entrepôts, des unités de logement social et des espaces à bureau ainsi que des véhicules de transport.
Lors de cette réunion, les leaders du Kivalliq ont adopté une résolution demandant au gouvernement de continuer à les informer du déroulement de ce projet avant de prendre une décision finale puis de la soumettre au cabinet et au commissaire intérimaire du Nunavut.
La ministre Manitok Thompson a donc annoncé le 17 mars dernier la mise sur pied d’un comité aviseur comprenant des représentants du gouvernement ainsi que des leaders et hauts fonctionnaires des communautés du Keewatin.
&laqno;L’idée derrière cette initiative est de transférer aux communautés le pouvoir de planifier et de gérer leurs propres décisions quant aux infrastructures», a souligné la ministre.
À titre d’illustration, une communauté peut se retrouver avec un plan d’investissements en infrastructures qui ne permette pas de construire de nouvelles classes pour l’école. En ayant un contrôle direct sur la planification et la gestion de leurs infrastructures, la communauté pourrait alors réviser ses priorités afin d’accorder le budget nécessaire pour appuyer la construction de ces nouvelles classes.
C’est en novembre 1996 que les leaders du Kivalliq ont en tout premier lieu demandé au GTNO d’étudier la possibilité de transférer ces pouvoirs aux communautés.
Le projet n’en est toutefois encore qu’à une étape de conception. Selon Vern Christensen, sous-ministre adjoint au ministère des Affaires minicipales et communautaires, il y a encore une ronde de consultations à tenir. De plus, toute décision devra être soumise au cabinet territorial. La mise en place d’un tel projet peut donc prendre jusqu’à trois ans.
Selon M. Christensen, il faut aussi évaluer la capacité des communautés à prendre en charge un tel projet. Cette évaluation comprend un examen des compétences locales ainsi qu’une évaluation des besoins en formation. Et c’est sans compter l’identification des budgets d’opération qui devront être transférés avec les responsabilités. Il est donc certain que le GTNO n’aura le temps que de travailler aux étapes préliminaires de ce projet. Ce sera donc au futur gouvernement du Nunavut que reviendra la tâche de vraiment mettre en uvre ce projet.